Vendredi 17 février – Retour à Bariloche


J’ai passé une partie de la nuit à chercher des billets de bus et des correspondances pour monter à San Pedro de Atacama au Chili. Des heures de sommeil perdues et ma patience mise à rude épreuve. Las de mes échecs, j’ai décidé de lâcher mon clavier et rejoindre le fiston d’Hypnos.

Ce matin, il fait grand soleil, mais il est illusion, la pluie va arriver, et, comme nous l’apprendrons plus tard, s’est durablement installée dans la grande banlieue patagonne. 

Nous avons encore du temps pour faire une dernière visite gourmande en ville. Notre avion décolle à 17h15 et notre transfert vers l’aéroport est prévu deux heures avant. 

Nous découvrons une spécialité gourmande très répandue en Amérique latine, le fameux alfajores. Une sacrée chance que nous n’ayons pas connu cette douceur plus tôt, nous en aurions fait notre quotidien. Ceux que nous achetons chez Elisa sont composés de deux biscuits sablés, entre lesquels se cache une couche de dulce de leche, et le tout est enrobé de chocolat. De la décadence en petits sacs. 

Nous parcourons une toute dernière fois la petite ville. Passons devant les boutiques de souvenirs, les devantures offrant excursions et aventures glaciaires, les restaurants où des agneaux gravitent autour d'un brasier rougeoyant, des étagères remplies de liqueurs et confitures à base de calafate, d’immenses et odorants bouquets, que dis-je, bosquets de lavande, saluons le buste de Señor Moreno, admirons quelques terrasses de bars et cafés au mobilier coloré, surprenons une Barbie-campeuse à la mine réjouie, à moitié vêtue d’une robe de bal et surgissant d’une tente, et terminons notre séjour à El Calafate devant une dernière mousse à La Zorra


Dans le petit hall d’accueil de l’hôtel, sous les drapeaux de la planète, nous attendons notre transfert vers l’aéroport. Presque à l’heure dite, nous montons dans le minibus et roulons à travers les landes infinies vers notre avion qui nous ramènera un peu plus au nord. 

Un siège devant nous une touriste mange des Pringles. Hormis le fait que cette simili chips m’écœure, je lui préfère nettement les vraies croustilles et pas ces succédanés de purée écrasée et cuite, je suis abasourdi par sa façon de déguster la chose. 
Il lui faut pas moins de quatre bouchées pour venir à bout du Pringle qui a d’abord été longuement examiné. J’ai fait quelques recherches… 
Les Pringles se composent de seulement 42% de patates, on y ajoute de l’huile, de la graisse, de la farine de riz, de l’amidon de blé, une pincée de maltodextrine, un émulsifiant et du sel. 
D’après mes études très poussée, une chips pèse 1,77 grammes. La demoiselle enfourne donc 0,44 grammes par croquage ! Je dois absolument regarder ailleurs. 

Enfin nous arrivons devant le hall des départs, qui est aussi celui des arrivées, et nous mettons en file pour passer l’enregistrement. Tiens, personne ne nous a fait payer le bus. 
Nous ne saurons jamais si le prix est inclus dans celui de l’avion ou si nous avons profité d’un moment d’inattention. 

Le spectaculaire paysage défile à travers le hublot. Je ne me lasse pas de saturer mes yeux de la beauté de ces terres sauvages. Un immense sentiment de liberté souffle sur cette lointaine Patagonie, j’ai déjà très envie d’y revenir. 

Mais le pilote en a décidé autrement, et, longeant la cordillère sur notre gauche, nous arrivons rapidement en vue du grand lac Nahuel Huapi. La couverture nuageuse fait bondir le coucou qui pointe le bout de son nez vers la piste. L’atterrissage est rapide, le freinage intense, la ceinture bien bouclée nous évite de nous retrouver sur les genoux du pilote, nous sommes arrivés à Bariloche

Nous récupérons nos sacs, sautons dans un taxi pour la station des bus afin d’acheter nos billets en direction d’Osorno au Chili ce dimanche. 
Impossible par contre d’acheter les billets pour Santiago, nous sommes obligés d’attendre d’arriver à Osorno pour faire ces achats. Même via Internet, le payement est refusé, pourtant tout est fait pour que ça fonctionne en ligne, mais au moment de valider, invariablement, le mot error apparaît. Il est grand le mystère d'Interneeeeet !

À notre arrivée à l’hôtel, la réceptionniste, qui parle très vite, me confirme que les deux nuits annulées seront bien remboursées. Nous laissons nos sacs et partons tout de suite nous balader en ville. 

Le vent très fort et la pluie qui commence à envahir le paysage mettent un terme à cette journée que nous concluerons à l’excellente table de chez El Boliche, devant quelques pièces de viande tendres et parfaitement cuites.

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