Jeudi 16 février – El Calafate - Glaciarium

Tiens, il pleut. 
Alors nous commençons par nous venger sur le buffet du déjeuner. Les tartines s’enchaînent, le miel et le dulce de leche viennent inonder les tranches de pain que je trempe allègrement dans des bols de maté. 
Il fait bon d’être un lève-tôt, la grasse matinée est un gage de petit-déjeuner avorté. 

Munis de nos imperméables, nous nous dirigeons vers le secrétariat du tourisme provincial, où nous pouvons acheter les billets (env. 25 $CA) pour le Glaciarium
Il nous fallait justement un jour de pluie pour profiter de la visite d’un musée. 

L'accès au petit bus (inclus dans le prix du billet) est sévèrement contrôlé par la conductrice et matrone qui dompte les touristes impatients de passer devant les autres. Il y a des rotations à partir de 11 heures jusqu’à 18 heures toutes les heures. 

Six petits kilomètres séparent la ville du bâtiment ultra-moderne, le centre d’interprétation des glaciers a été inauguré le lendemain de mon 44e anniversaire. C’est un test… 

Un drôle de baromètre, à l'entrée du musée, nous indique qu'ici la météo est tout sauf timide.

Si le phénomène glaciaire est un total mystère pour toi, c’est l’endroit idéal pour tout comprendre. 
Une immense maquette représente le champ de glaciers de Patagonie, qui est tout simplement le 3e plus grande calotte glaciaire du monde après l’Antarctique et le Groenland. Le glacier Perito Moreno est décortiqué et tout devient subitement très clair à nos yeux de néophytes. 

On y évoque aussi les incidences qu’ont les changements climatiques, la pollution et autres malédictions causées par notre présence navrante sur cette belle planète. Le programme n’est pas joyeux, mais c’était loin d’être une surprise. 

Un film en 3D, nous fait pénétrer les entrailles d’un glacier, sa formation, son existence et tout ce qui se cache sous sa surface perturbée. 
On y passe facilement 2 à 3 heures, et on peut, en ajoutant un petit supplément allez fréquenter le fameux Glaciobar, le bar de glace. 
Les verres, le bars, les tables et les chaises sont entièrement faits de glace. 

Il fait -10º dans le bar, à l’accueil, des capes et des moufles genre Reine des Neiges du futur sont offerts, et les boissons, alcoolisées ou non sont à volonté. 
Par contre, la durée est limité, pas question de se réveiller ivre mort sur un bar en banquise. 

De retour en ville, nous faisons un dernier point météo et décidons d’écourter notre séjour à Bariloche. Le mauvais temps s’invite aussi dans la capitale du chocolat et en plus, il faut organiser le peu de temps qu’il nous reste pour remonter au nord du Chili pour avoir une chance de passer quelques jours dans le désert le plus aride du monde, Atacama

Mine de rien il y a un peu plus de 4 200 bornes pour y arriver. Mais nous décidons d’en faire une partie en avion, soit de El Calafate à Bariloche, puis de Santiago à Antofagasta
Les prix et les dates pour en faire plus me découragent, alors je me rabats sur les billets d’autobus. Mais il est impossible d’acheter un billet en ligne, je devrais me contenter de ce qui reste, directement à la gare routière. 

Je demande aussi l'annulation de 2 nuits à l’hôtel Internacional, en espérant que le fait d’avoir réservé avec booking me le permet. La réponse rapide de l’hôtel est affirmative et nous pouvons aborder la suite du voyage avec sérénité. 
Tant pis pour El Chaltén où nous voulions aller, ce sera pour une prochaine fois. 

Nous quittons le cocon douillet de notre chambre pour replonger dans les ruelles de la petite ville. Les touristes sont arrivés par milliers en prévision du Festival. Des motos, des gros pick-up, des camping-car et autres véhicules poussiéreux venus des quatre coins de ces terres désertes parcourent les rues. Il n’y a bien sûr plus aucune chambre disponible, même le petit camping de la ville est plein à craquer. 

Quelques kiosques vendent de l’artisanat local. Tricots, sculptures, pâtisseries, bombillas et calebasses pour l’incontournable maté, des bérets pour ressembler aux fiers gauchos, et autres ponchos. Il y a beaucoup de belles choses, mais nous résistons aux tentations. 

Les concerts vont commencer dans l’Anfiteatro Del Bosque, et les émanations fumantes des grillades de chorritos nous attirent. Ce soir, le repas sera donc composé de choripans garnis de saucisse, de choucroute et de sauce chimichurri
C’est quand même meilleur que les indigestes completos chiliens !



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