Asie 2019 - Road trip à moto nord Thaïlande - Partie 1/3 - De Chiang Mai à Thung Chang

22 janvier – Chiang Mai à Chiang Kham
Réveil de bonne heure pour finaliser les bagages. Nous laissons les deux gros sacs de voyage à l’hôtel et partons avec le strict nécessaire pour 6 jours de moto à travers un bout du pays. Autant dire que nous allons sentir drôle d’ici peu de temps.

Nous ramenons le scooter à monsieur Pop et retrouvons nos amis, Christophe et Pierre-Yves venus nous dire au revoir.

Je vérifie la moto pendant que les astres s’alignent. On a trouvé un casque XXL pour loger la tête d’André, son sac entre facilement dans la valise et, crevette séchée sur le som tam, il y a un support pour mon téléphone, je pourrais donc me servir du GPS de l'application maps.me.
Lire une carte routière n’est déjà pas évident dans une voiture, mais sur une moto ça devient carrément compliqué.

Si c’est pas du fait exprès pour donne la joie dans nos cœurs, je n’y comprends plus rien. Le vivifiant loueur de motos m’emmène choisir un casque à mon goût et, une fois le sac bien attaché, nous devons dire au revoir.
Pleurs, hurlements et drame dans la rue lorsque nous collons un dernier bec sur les joues envahies de larmes, mais il faut partir, la poussière des routes nous attend.
Bonne continuation de voyage les amis et on se voit bientôt de l’autre côté de la planète ♥

Grâce à mon GPS, nous sortons facilement de la ville où les routes sont très souvent à sens unique, ce qui complique un peu la tâche.

Il fait un temps splendide et nous roulons avec entrain en direction du Nord avant de bifurquer vers l’Est vers Phayao.
De longues courbes précèdent de belles lignes droites avant que des travaux majeurs nous obligent à ralentir. La route, transformée en piste de terre cahoteuse, me permet de constater que le sac est très correctement attaché et qu’il ne bouge pas d’un poil.
En tournant un peu la poignée des gaz, j’arrive à doubler voitures et camions qui se traînent sur le chemin de poussière.

Nous faisons une halte café/gros gâteau aux sources d’eau bouillante, et le café où nous sommes installés propose même de tremper les pieds dans l’eau très chaude et pleine de bons minéraux.

À la deuxième halte, je ne sais pas par quel malheureux hasard, la béquille de la moto se replie et je reçois une partie de l’engin sur le pied.
Dans le petit café juste à côté, je demande un sac de glace (oui, je sais dire glace en thaï), et après quelques minutes de cryothérapie, nous reprenons la route. Finalement, plus de mal que de casse, la moto n’a rien.

Nous arrivons à Phayao, ville posée sur le bord d’un immense lac où je ne trouve pas le temple que je voulais visiter. Tant pis, nous allons nous sustenter dans un resto à l’accueil charmant.

Je demande un sac de glace à la jeune fille en lui montrant ma cheville en lambeaux, et nous passons commande.
La tranche de pain de mie au miel de ce matin est vraiment loin, nous sommes prêts à en découdre avec la carte au complet.
Le repas est gargantuesque, un poulet grillé, des galettes de poissons et deux som tam trouvent le chemin de nos estomacs enfin rassasiés.
Tiens, je ferais bien une sieste moi !

Wat Nantaram
Enfin, après plus de 240 kilomètres, nous arrivons au petit hôtel qui sent encore le plâtre frais, à 5 kilomètres au nord de Chiang Kham, notre base d’exploration pour deux jours.

La dame ne parle pas un mot d’anglais, mais j’avais réservé par Internet et la chambre est prête et parfaite.

Si la ville de Chiang Kham n’a pas grand intérêt, elle possède tout de même un très beau temple en bois, le Wat Nantaram.

Datant de 1908, son imposant plancher en teck et son architecture originale donnent à la bâtisse une allure majestueuse.
Nous en faisons la visite puis le tour complet sous les regards intrigués de quelques nonnes et de visiteurs thaïs qui ne doivent pas souvent voir de touristes par ici.

En faisant une visite rapide du bourg, nous tombons, comme par hasard, sur un petit musée de tissu et vêtements traditionnels de la tribu Lue dont je n’avais jamais entendu parler.
Les vêtements sont originaux et la dame très gentille nous fait une démonstration de tissage. Une toute petite boutique attenante propose quelques œuvres, mais nous gardons le contrôle et repartirons bredouilles en laissant une obole dans la boîte prévue à cet effet.

Nous stationnons ensuite notre moto au discret réservoir jaune pétant sur la rue principale et partons à la découverte de la petite ville. Ils ne doivent pas voir beaucoup d’étrangers dans ce bled parce que tout le monde nous regarde et se demande certainement ce que nous faisons ici.

Le marché est fermé, ne restent que quelques kiosques de nourriture, et je suis certain qu’à 19 heures, si nous traînons encore ici, les commerçants nous rangent avec leur stock dans le fond de leur magasin.

Nous revenons à notre chambre pour nous reposer, et le propriétaire nous propose de stationner la moto dans son petit garage, bien à l’abri.
Il ne nous reste plus qu’à remonter la rue et aller déguster une exquise soupe à 1,40$. Les trottoirs sont roulés, il est temps de regagner le confort de notre chambre moderne et climatisée.

23 janvier – Chiang Kham, entre Mékong et montagnes
Le petit-déjeuner est prêt au rez-de-chaussée de l’hôtel. Quelques sachets de Nescafé, des petits gâteaux industriels, de quoi tenir quelques heures avant un vrai repas.

Rassasiés, nous grimpons sur la selle en direction du Nord, vers le Mékong et la frontière avec le Laos.
Rapidement, un barrage policier nous force à nous arrêter, mais le gardien de la paix nous demande simplement d’où nous venons et où nous allons. Par contre, les contrôles des petites gens en scooter sont plus sérieux, et les contrevenants sans casques passent au cash. On ne rigole pas avec la sécurité hors des îles perdues où tout le monde sait quand la police arrive.

Nous continuons sur notre lancée sur une route à deux voies qui me permet de caler la moto en 6e et rouler à une vitesse confortable.

Après une pause café et carressage de chat en manque, nous arrivons à Chiang Khong
En 2006, c’est de cette bourgade que nous avions franchi le fleuve Mékong pour gagner le Laos.
Les routards étaient partout et une foule impatiente se pressait aux portes donnant accès aux bateaux assurant le transport entre les deux rives.

Un pont a été construit quelques kilomètres en aval, et s’est en fini de l’agitation sur la rue principale. Les immenses guesthouses sont vides, les vendeurs de souvenirs attendent patiemment un touriste perdu, la circulation est flegmatique. Pourtant, de gros travaux ont lieu le long du fleuve, mais c’est peut-être juste pour occuper les ouvriers.

André en profite quand même pour faire des exercices de gymnastique sur les agrées disposés dans le petit parc décoré de dizaines de poissons-chats. Une immense statue du poisson à moustache, vedette du fleuve, domine ses congénères et donne un effet très haut de gamme à l’ensemble.

Nous cherchons un endroit avec vue pour manger, et accédons à une guesthouse où la dame est tellement contente de nous voir arriver qu’elle abandonne ses affaires en cours pour s’occuper de nous.
Elle nous propose son plat de nouilles sautées aux légumes et nous invite à nous installer où bon nous semble, et le choix est vaste. Des dizaines de chambres inoccupées font face à un fleuve au courant puissant, charriant le limon jusqu’à la mer de Chine, il y a autant de tables qu’il pourrait y avoir d’occupants.

Notre hôtesse, très belle est vêtue de vêtements traditionnels qui n’ont rien à voir avec un folklore touristique. Elle nous apprend qu’elle conçoit et coud elle-même ses tenues et en est très fière.
Elle est allée en France il y a quelques années, nous parle de sa visite de la tour Eiffel et du château de Versailles. Et puis, si jamais on revient dans le coin, de ne pas hésiter à venir occuper une de ses chambres.

Sous le soleil écrasant, nous regagnons notre moto, garée comme il se doit devant le 7-Eleven, le meilleur moyen de ne jamais se perdre. 
Phare vert dans la nuit, avec la porte automatique au tintinnabulement si distinct, ce commerce est une référence.

Nous longeons le quatrième plus puissant fleuve d’Asie et nous arrêtons régulièrement pour immortaliser le point de vue. Quelques rares bateaux parcourent les eaux brunes et de temps en temps, un speedboat descend le courant pour rejoindre la très belle ville laotienne de Luang Prabang.

Puis, nous bifurquons à droite et entrons dans une vallée majestueuse cernée de hautes montagnes. C’est un rêve de motard, la route est très bien entretenue, les courbes bien dessinées, nous prenons du gros plaisir.

Chaque virage est propice à la contemplation, mais il faut avancer si nous ne voulons pas finir la route de nuit.

Sur la crête, des dizaines de petites échoppes proposent des fraises, qui semblent être la culture vedette du coin. Mais j’ai encore le souvenir d’une petite crise intestinale après en avoir ingurgité il y a trois ans et vu les produits qui sont pulvérisés sur les plants je doute que le label bio soit apposé sur les casseaux.

Une affiche indique Phu Chi Fa, si c’est pas une invitation à sortir des sentiers battus ça !
La montagne qui porte ce joli nom domine les vallées du haut de ses 1628 mètres, dont 780 mètres de sentier. La vue est extraordinaire, le vent frais vivifie nos anatomies suantes et nous retrouvons peu à peu notre souffle.

Nous prenons de grandes goulées d’air frais, les odeurs naturelles embaument nos poumons durement mis à l’épreuve dans la circulation frénétique de Chiang Mai.
Et il est temps de redescendre vers la moto et de poursuivre notre route.

Le reste du trajet se fera dans les meilleures conditions, même si une petite partie de la route a été sous-traitée par l’association des cols bleus de la ville de Montréal, partout ailleurs le revêtement est en parfait état.

Et tout à coup, la surprise ! En plein parc national de Phu Sang, une vision que nous espérions plus, une cascade avec de l’eau !
Pour qui nous suit sur ce blog, vous savez que nous sommes les chasseurs de cascades les plus entêtés et les plus malchanceux. Bon, nous sommes certainement les seuls à chasser les chutes d’eau en pleine saison sèche…
Mais là, il y a de l’eau et c’est beau.

Un immense arbre aux branches squattées par de monumentales ruches sauvages et par autant de dizaines de milliers d’abeilles domine le petit bassin où les gens trempent leurs pieds et leurs enfants. Une belle parenthèse pour terminer cette magnifique journée.

La toute dernière ligne droite me permet de pousser un peu la machine, mais sachant raison garder j’évite d’essorer la poignée des gaz à fond.

La machine bien rangée dans le garage de notre hôte, nous troquons pantalons et chaussures contre short et gougounes et partons visiter le marché à deux minutes de l’hôtel.

Classique déballage de fruits et légumes, riz et brochettes, poulets et poissons, sacs de piments et tresses d’ail. Une bouchère exhibe une belle cuisse de vache, une vraie avec du gras et peu de mouches, pas la sienne…
Un ventilateur dont elle a retiré les pales, brasse des filaments de sac plastique pour éloigner les indésirables insectes de sa viande fraîche, et je fais rire la cliente lorsque je filme la scène. C’est eux qui doivent me trouver exotique.

Ah ben tiens, ici il y a du nouveau… 
Je ne m’attendais pas vraiment à ça.
Une brochette de porc dans la bouche, mon appareil photo dans la main, je découvre un beau spécial du gérant sur les crapauds éviscérés. Mince, avoir su je ne me serais pas resservi une deuxième fois de cette délicieuse portion de cochon grillé. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois.
C’est quand même bien gerbant, de voir les entrailles des bestiaux exposés à la vue de tous. 
Un peu de décence s’il vous plaît !

Rituel de fin de journée en la présence d’une cannette de bière et d’un petit sac de chips à la saveur sushi et wasabi, puis nous rendons visite à madame Soupe en faisant une halte chez madame Som Tam. Un souper un peu plus complet qu’hier soir qui nous aura coûté 4$.

Fin d’une journée de 230 kilomètres, les yeux pleins de paysages à couper le souffle où nous avons croisé 5 Occidentaux.

Les gens sont surpris et heureux de nous voir dans leur région boudée des touristes, et c’est tant mieux pour ceux qui font l’effort d’y faire un détour.

Au sommet du Phu Chi Fa
24 janvier – de Chiang Kham à Thung Chang – 140 kilomètres de bonheur !
D’autres motos sont venues compléter la petite cour intérieure de notre hôtel, trois motards que je soupçonne arriver d’Allemagne sont en train de prendre un petit-déjeuner thaï avec leurs dames locales.
Nous laissons la petite table aux Germains et allons au 7-Eleven pour faire main basse sur quelques brioches industrielles.

Nous remercions mille fois notre hôte qui comme presque tous les Thaïs rencontrés ces deux derniers jours refuse de croire que nous ne parlons pas sa langue. Il y va des compliments sur notre moto, sur notre belle allure, notre beauté légendaire et notre incroyable savoir-vivre qui l’émeut.
Là, mon papa s’attend à ce que je fasse un jeu de mots autour du gros volatil qui ne sait pas voler, mais non, je vais poursuivre mon récit.

Nous voilà partis en ce doux matin, où le mercure frôle les 24º, et si je me fie à la route inspectée hier sur mon GPS, nous devrions bien nous amuser.
Quand le tracé de notre parcours ressemble à un schéma d’intestin grêle, il y a des chances que nous ayons du plaisir. Enfin surtout moi, puisque je tiens le guidon, mais André a l’avantage de pouvoir profiter à fond du paysage. À chacun son plaisir.
Et il arrive rapidement.

Une fois quittée la route principale, nous attaquons les virages dans les montagnes. Encore une fois, l'asphalte en parfait état permet de rouler sans s’inquiéter de la tenue de route de l’engin.
Autour de nous, les montagnes défilent, les plaines se dévoilent et le vent emplit le casque de délicieuses odeurs.

La liberté éprouvée sur une moto n’a pas d’équivalent.
Sauf peut-être pour les cyclotouristes occidentaux que nous croisons de temps en temps et qui eux l’ont pour admirer le paysage sans se soucier du prochain virage. Je leur lève mon casque pour autant de détermination et de courage, mais franchement, je préfère mon sort au leur.

Nous faisons une halte à un café doté d’une vue extraordinaire, mais qui n’a pas plus d’expresso que de Nescafé. Tant pis, nous en profiterons quand même pour faire quelques photos du paysage.

Voitures et camions sont rares et lents, nous les laissons tous sur place aussitôt que vous en voyons un. Notre moto, même modèle que celle que j’ai à Montréal est terriblement efficace et stable, est-ce que j’ai déjà dit que je prenais un plaisir fou à piloter cet engin ?

Siam Garden Bungalow
Finalement, après trois heures de route, nous arrivons au Siam Garden Bungalow et prenons possession du nôtre, caché sous un arbre en fleurs qui sent le Paradis.
Enfin si le Paradis existe et qu'il a une odeur...

Encore un endroit fort sympathique et loin de la cohue de la ville. En fait, il n’y a pas de ville et encore moins de cohue, nous sommes l’attraction du jour.
Surtout chez nos mesdames Soupe qui, toutes surprises de nous voir débarquer, nous concoctent nos petits frichtis.

Quand je ne sais pas quoi prendre ou que la carte contient cinq plats écrits en thaï, je demande quelque chose avec du kai (poulet). C’est assez rare que je me fasse avoir et je continue à faire confiance en ma bonne étoile.

André non.
Il y va au hasard et on ne peut pas dire que ça lui réussisse super bien.
La dame lui montre une poignée de nouilles, jusque-là tout va bien et il confirme donc le choix de son plat.
Quelques secondes plus tard, lorsqu’arrive le bol, c’est une autre histoire. Il y a effectivement les nouilles et un bouillon, mais il y flotte des morceaux de porc et pas des plus nobles.
Foie, boudin, viscères et gencive confite, tout pour donner un goût savoureux et inimitable à cette soupe.
Et de la soupe à la grimace, il y en a !
Il a quand même goûté, et m’a confirmé que ça avait le goût de ce à quoi ça ressemblait. On est vite parti au 7-Eleven acheter des chips.

De mon côté, tout était excellent, des nouilles aux œufs avec du poulet et un délicieux bouillon sans entrailles de truie. Parfait !

Allez, il est temps de partir en balade découvrir ce coin de pays. La première route se transforme rapidement en chemin de gravier, puis en sentier de terre. Demi-tour en équilibre, l’engin pèse quand même plus de 200 kilos, je n’ai pas envie de le recevoir sur le pied.

Nous prenons un autre accès qui d’après l’image qui embellit une pancarte devrait nous mener à une cascade. Je vous ai déjà parlé de nos quêtes de cascades ?
Eh bien, on ne déroge pas à la règle. Après une longue et fastidieuse route en mélange de matériaux, après avoir fait un demi-tour dans un tout petit village où le pochtron du bled tentait de nous extorquer 20 bahts, après un autre demi-tour dans la cour de l’école sous les regards abasourdis des enfants, nous nous promettons, encore une fois, de cesser nos imbéciles recherches de cascades maudites.

Nous laissons la moto sur le pont de la rivière Nan et allons lancer le drone pour faire quelques photos. 

Ce soir, normalement, nous devrions manger correctement, nous avons pris quelques informations auprès de Marco, le propriétaire des bungalows.

Nous nous dirigeons donc vers le seul et unique resto ouvert dans le coin, le ‘’BBQ et bouillon’’ de la rue principale.
Nous nous fions à la photo du menu pour commander et attendons avec impatience l’arrivée du plat.

On nous roule un chariot avec deux bières, un seau de glace, un ouvre-bouteille garanti 100% tétanos, et une bouilloire en alu remplie de bouillon.
Puis le chef nous apporte un barbecue en terre cuite rempli de braises rougeoyantes et dépose un plat ajouré dans lequel il verse le bouillon.
Suivent un plateau rempli de chou et de liserons et un bol de morceaux de viande baignant dans un liquide plasmatique. Houla, mais que nous sommes heureux…

Après un instant de découragement, et une fin de non-recevoir, lorsque je demande du poulet, nous attaquons à coups de baguette le plat en sauce d’hémoglobine.
Finalement, à force de fouiller dans le magma, nous découvrons des tranches de viande identifiables que nous déposons sur la partie émergée du barbecue.

Aucune chance de manger la viande autrement que très cuite, et puis, c’est très bon.
Nous ferons bombance en déglaçant souvent la grille fumante avec le bouillon frémissant qui cuit nos légumes.
Nous laisserons quand même les morceaux de gras et le foie en tranche, il ne faut pas pousser non plus. Mais nous finirons tout le bouillon qui à force de déglaçage et d’ajout de matières deviendra de plus en plus goûteux au fil des minutes passées autour de ce chaleureux repas.

Un dernier tour au 7-Eleven avant de conclure une journée pleine de joie quelque part au Nord-Est du Nord-Nord de la Thaïlande.

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