Dimanche 7 février – de Bagan à Kalaw – Tournicoti, tournicota

Nyaung U à Kalaw - 265km, 5h30 de route
8h45, le ventre plein, nous montons dans le mini-bus en direction de Kalaw. 
Le temps prévu est de 6 heures, je ne sais pas si cela va être respecté, mais le départ se fait à l'heure dite. 

La campagne est jaune de sécheresse, tout est aride et désert. Il n'a pas plu depuis le mois de novembre et les paysans attendent avec résignation la saison des pluies qui devrait commencer d'ici un ou deux mois. 

Aux alentours de midi, nous faisons une courte pause dans un resto routier. Les jeunes serveurs ne sont pas avares de courses en gougounes autour des tables pour y apporter des riz frits trop huileux avec des morceaux de gras de poulet. Le Myanmar n'est pas spécialement le pays de la haute gastronomie… 

Après une courte accalmie sur des routes cahoteuses mais droites, nous attaquons la montagne. Là encore les virages sont serrés et offrent une magnifique vue plongeante sur l'immense vallée. Mais nous avons hâte d'arriver à Kalaw. 

Arrivée qui sera comme une surprise lorsque le chauffeur aux dents rouges stoppe son véhicule et annonce le nom de la ville. Notre demeure pour ce soir est le Eastern Paradise Motel, qui se trouve à quelques courtes minutes de marche. 

À peine quitté la route principale, le silence et le calme nous frappent. Perché à 1309 mètres au-dessus du niveau de la mer, Kalaw est un endroit où l'air sent bon et où le bruit est absent. 
Notre chambre James Bond a heureusement été réservée il y a deux jours par téléphone, car l'hôtel est complet. Le nom que j'ai pris soin d’épeler est illisible sur le livre des réservations, mais nous affirmons que c'est bien nous et obtenons la clé de la 007. 

Nous déposons nos bagages, et allons à la découverte de cette toute petite ville de montagne de 10 000 âmes. Le marché n'est pas encore fermé, les fruits et légumes sont beaux, des tas de feuilles de thé vert séchées remplissent de gros paniers tressés, sur des bâches, s'entassent des aubergines de toutes formes et plein de tomates vertes.

Une femme est en train de trancher des noix qui ressemblent à s'y méprendre à de la muscade. Je lui demande ce que c'est, et à force de mimique de grosse joue, je comprend qu'elle prépare des monceaux de morceaux de noix d'arec qui seront ensuite revendus dans de petits kiosques du marché.

Par contre, rayon boucherie, ça craint un peu... Le poulet jaune, et un peu sec fait une drôle de gueule. 
Le niveau d’hygiène est proche du néant, les billots pleins de sang et de morceaux de viscères grouillent de mouches, les morceaux de viande déjà coupés sont exposés à l'air libre sans aucune précaution. 
Par chance, les rares fois où nous oublions notre végétarisme forcé, la viande est très cuite, nous n'avons jamais été malades. En fait, le plus gros risque vient des légumes crus. 
Lavés à l'eau du robinet, ils transmettent plus facilement des bactéries trop heureuses de découvrir des estomacs étrangers. Il faut impérativement que les légumes soient lavés à l'eau bouillie, comme quelques restaurants l'annonce, où les manger cuits. 

Fatigués et légèrement étourdis par le voyage, nous reprenons quelques forces avant d'aller souper au Everest Nepali Food Center que tous les touristes de la ville semblent avoir élu restaurant du dimanche soir. 
Le service sera interminable, mais nous sommes en vacances, et la nourriture à la hauteur de l'attente.

Un œil sur les feuilles de bétel. Il n'en a pas encore l'âge,
mais lui aussi succombera à la tentation...
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