Mercredi 25 janvier – Villarrica – Sous la fumée du géant

Le soleil n'est pas encore levé, mais la lumière qui filtre à travers le petit rideau blanc indique qu'une belle journée est sur le point de commencer.

Les salles de bains partagées, ça fait nettement baisser le prix des chambres. Mais quand la voisine décide de s'y tirer les cheveux pendant 20 minutes ça fatigue un peu.

Nous sortons enfin de notre tanière pour nous promener en ville, trouver quelque chose à manger et nous mettre à la quête de chaussures de marche pour André qui termine de décoller la semelle de ses Merrell.

La journée se déroule aussi tranquillement que l'intense chaleur, qui est tombée sur ce coin de pays qui n'y est pas habitué, puisse le permettre.

Le Mirador Canela offre un point de vue exceptionnel sur le lac et le volcan qui le surplombe majestueusement. La fumée qui s'échappe du cône parfait descend le long de ses flancs vers la plaine, J'imagine que rien de toxique n'arrive jusqu'à nous… 

De retour en ville, nous nous offrons une glace que je recouvre de baies de maqui. Un petit fruit réputé pour ses propriétés antioxydantes. Chaque année révèle un nouveau fruit miracle. L'an dernier, c'était le pitaya (fruit du dragon) qui avait la côte, j'ai hâte à 2018 !
Par contre, le maqui, c'est ben bon, mais ça donne des chicots tout bleus et ça laisse plein de petites graines indélogeables entre les dents. Bonne nouvelle, rien ne se passe au niveau du système digestif, il faut souvent s'attendre à de drôles de surprise avec ce genre de super aliment.

L'après-midi, nous ferons comme tous les touristes et allons à la plage. Location de deux chaises pour éviter de se rouler dans le sable noir et surtout d'un parasol qui nous évitera de nous transformer en saucisse pour completos.

L'eau du lac est fraîche et bienfaitrice. En quelques mètres de marche, nous échappons aux eaux boueuses brassées par des enfants surexcités. Le sable sous les pieds se transforme en limon puis enfin, loin de toute cette agitation, l'eau devient bleue, et encore plus fraîche.

Tout là-bas, le volcan continue de fumer. J'imagine que c'est un bon signe et que le contraire serait inquiétant. De toute façon, comme nous avait expliqué notre gentille Ivana à Santiago, le Chili est le pays de toutes les catastrophes. Éruptions volcaniques, tremblements de terre, tsunamis, dictature, sécheresse et incendies sont quelques-uns des fléaux auxquels les habitants sont habitués. En cas de n'importe lequel de ces cataclysmes, il suffit de faire comme les Chiliens. S'ils se mettent à courir en panique, c'est que la situation est grave, il faut alors tout faire pour courir plus vite qu'eux.

Là, les gens se baignent et profitent de la vie. Nous allons faire exactement comme eux, en consommant tout simplement un peu moins de sucre.

Le soir, toute la promenade le long du lac est occupée par des bateleurs, groupe de musique, tatoueurs à la peinture, artisans tricoteurs, vendeurs de churros et autres gonfleurs de ballons. La piste cyclable est sans cesse parcourue par des voiturettes à pédales conduites par des enfants ou des adultes qui filent comme le vent. 

La fiesta durera une bonne partie de la nuit, demain sera un jour identique de vacances et de plaisir au bord du lac Villarrica.


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