Jeudi 26 Janvier – Pucón

Les petits bus partent toutes les cinq minutes pour Pucón. Suivant l'heure de la journée, il faut entre 30 minutes et plus d'une heure pour parcourir les 27 kilomètres qui séparent les deux villes.
De part et d'autre, de la route qui longe le lac, de grands complexes hôteliers, des cabanes ou des maisons d'hôte offrent des hébergements un peu trop chers pour nous.

Partout, d'immenses massifs d'hortensias décorent les terrains. Explosions de bleus et de roses sur fond de pelouse bien entretenue ou de jardin sauvage.

Du terminal des bus de Pucón, il nous faut une dizaine de minutes de marche pour arriver à l'Hostal Kutralwe. Il est tôt et la chambre n'est pas prête, mais nous pouvons laisser nos bagages dans un petit débarras et partir à la découverte du patelin.
Première mission, aller confirmer notre activité du lendemain et payer la caution.

Compagnie française établie depuis 1999 et réputée pour le sérieux de ses services, Aguaventura, sera notre prestataire pour la petite balade que nous allons avoir la chance de faire demain. Nous reviendrons en fin d'après-midi pour essayer nos costumes…

Ensuite, direction Pucon Rent a Car pour confirmer notre location de samedi et dimanche. Nous sommes accueillis par une dame au visage glacial, les lèvres pincées, les cheveux tirés en arrière et pour qui le sourire est une option totalement facultative.
Elle termine de renvoyer le couple avant nous et me demande ce que je veux.
Houla, pas commode la bonne femme !

Je lui explique que j'ai fait une réservation par internet et que je venais la confirmer.
Non, vous n'avez pas fait de réservation, vous avez simplement fait une demande. Un bout de bois sec aurait un craquement plus tendre que son intonation. C'est pas compliqué, j'ai envie de me mettre en p'tit bonhomme dans un coin et de pleurer.

Asseyez-vous. Oui m'dame, tout de suite.
Sans diplomatie, elle me réclame mon permis, ma carte de crédit, mon passeport et tapote nerveusement sur son clavier.
Elle remplit un dossier, et me dit de repasser demain pour la prise du véhicule.
En me donnant le papier, elle y inscrit son nom, et du coup, je comprends mieux. Elle se prénomme Hesteyer, l'austère Esther sévère…
À demain m'dame.

Les abords du lac et la vue sur le volcan, nous sont d'un grand bienfait.

Nous en profitons pour déguster les bretzels achetés ce matin à Villarrica. 

Étrange de trouver cette viennoiserie dans ce coin de la planète. Mais la présence d'une abondante colonie allemande explique bien des pâtisseries, de pains lourds et riches et de küchen tous plus délicieux les uns que les autres. 

S'ensuit une cazuela dans un petit resto local, et une balade à travers la ville.
Propre et bien organisée, la ville est conçue pour les touristes. Un peu Tremblant, un rien Saint-Sauveur, il n'y a rien ici de très dépaysant.

Les gens sont à peu près aussi volumineux, les prix sont presque les mêmes, ce qui change vraiment, ce sont les voitures qui laissent passer les piétons et le respect évident du code de la route.

À 17 heures, nous retournons chez Aguaventura pour la séance d'essayage et de vérification des tailles de vêtements et de chaussures. Nous lisons attentivement les consignes, signons toutes les décharges requises, inscrivons les personnes à contacter en cas d'urgence, donnons nos informations personnelles et notre poids, tabarnak, et finissons en signant divers papiers officiels rédigés en espagnol. 

Le souper aura lieu chez Latitude 39º, un resto à burgers où ici aussi, on nous demande la cuisson de la viande. On aime quand les cuisiniers ont confiance dans la viande qu'ils proposent à leurs clients. Sauf demande spéciale, on ne tombe jamais sur un steak archi-cuit et sec comme une semelle de botte.

Il est temps d'aller prendre du repos avant notre promenade de santé de demain.

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