Mardi 23 février – Yangon – Bangkok – Trat

Une grasse matinée bien exploitée. 
Je me suis réveillé 23 fois cette nuit pour vérifier si mon réveil fonctionnait toujours. Alors, à 4h44, je me suis levé et mon alarme a bien sonné une minute plus tard. On se reposera ce soir. 

Enfin, si on finit par arriver, parce que cette journée va être longue comme un jour sans riz. Proverbe asiatique. 

Les formalités douanières sont vite expédiées et nous arrivons dans la zone d'attente. Quelques boutiques commencent à s'affairer, mais il n'y a vraiment rien d’intéressant à acheter. En fait, elles nous serviront simplement à écouler nos dernières devises. Ainsi, je repartirais avec deux sacs de poudre de thanaka et un petit éléphant en pierre. Probablement vendus deux fois plus cher qu'en ville… 

L'avion d'Air Asia décolle à 8h30, et nous arrivons à Don Muang, l'aéroport national et low-cost, de Bangkok à 10 heures 15. Rapide et efficace. 

Bon, l'aventure reprend, j'ai l'impression d'être dans un jeu télévisé. Il faut trouver le bus pour aller à l'aéroport international où passe le bus pour Trat. Mais la navette gratuite ne peut être prise si on a pas de billet de transfert. Il faut trouver le bus régulier.

Au fond d'un parking, on trouve enfin le départ, mais le bus vient de quitter son aire de stationnement à l'instant. Il faut attendre que le prochain bus se remplisse, ce qui peut prendre deux minutes, ou une heure...
Finalement, je décide de prendre un taxi sur le bord de la route, et d'aller à la station des bus de Chatuchak. On devrait bien trouver un moyen pour s'avancer un peu. 

Le chauffeur nous dépose près d'une barrière métallique qui est un raccourci et nous voilà catapultés dans l'effervescence de la gare routière. 
Ici tout le monde aide, et il est facile de trouver le bon guichet. 
Par contre, le bus pour Trat ne part que vers 16 heures, et il faut pas loin de 5 heures pour se rendre. Trop long, je suis un peu découragé. 

La guichetière me dit qu'il y a une autre solution, c'est de prendre le bus dans 15 minutes pour Chanthaburi qui met environ 3 heures, et de là, prendre le bus pour Trat qui rejoint la ville en 1 heure. Si les astres s'alignent et que la correspondance est bonne, on devrait bien s'en sortir. 

Le temps de commander un pad thaï dans un des petits kiosques de la gare et le bus arrive. Les bagages sont mis en soute, et nous quittons les faubourgs de la Capitale en direction du sud-est.

Un trajet rapide et très étrange. Depuis notre arrivée en Thaïlande il y a quelque chose de différent, et cela n'a rien à voir avec les visages sans thanaka ou le jus de bétel. 

C'est silencieux ! À tel point que les deux coups de klaxon que nous entendrons feront tourner toutes les têtes. Un vrai bonheur alors que la circulation est quand même très dense. 

Nous arrivons à la gare de Chanthaburi, le temps de demander la suite du trajet et nous voilà déjà embarqués dans un bus en partance pour Trat, à peine 2 minutes d'attente pour ce transfert. On a vraiment eu du bol. 

Finalement, cette journée sera longue, mais sans galère. 

À 18 heures 30, nous arrivons dans la petite gare de Trat et partons à pied en direction du centre-ville. Ça fait du bien de marcher, mais je ne pensais pas que c'était aussi loin. 
Il fait encore très chaud en ce début de soirée, les t-shirts vont bientôt dégouliner. 

J'ai pris la peine de réserver une chambre au S.A Hotel, mais la ville n'est pas très populaire auprès des voyageurs, qui n'y font qu'une rapide escale avant de voguer vers les îles. Nous n'aurons aucune difficulté à trouver une chambre. 

Pour 500 B, l'immense chambre est climatisée et très confortable, nous décidons d'y passer deux nuits finalement, ce n'est pas le temps qui nous manque d'ici la fin du voyage. 

Ce soir, nous n'aurons que la force de nous traîner au marché de nuit. Dans une rue, les kiosques de fruits, légumes et surtout plein de bonnes odeurs de nourriture diverse se suivent. 

Papillonnants de l'un à l'autre, nous ne savons plus où donner de la cellule olfactive. Le nez au vent, nous suivons les fumets gourmands et trouvons finalement le resto idéal. 
Ah non, il y en a un autre ici. Non, en fin de compte, c'est sûrement celui-là. Houla, mais ces brochettes sont très appétissantes ! Bon, le choix est impossible, nous les goûterons tous… 

Il faut dire que l'art culinaire birman nous a quelque peu laissés sur notre faim. Je récupère mes brochettes, et la jolie dame toute masquée devant ses braises fumantes me lance un tonitruant Bon appétit ! 
Incroyable, cette donzelle parle parfaitement notre langue, il fallait bien venir au bout du monde pour entendre gouailler comme dans un cabaret parisien. 

Le ventre plein à ras bord, nous regagnons notre abri climatisé pour mettre un terme à cette très longue journée.


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