Dimanche 2 février, Ao Nang - Plage et singes en goguette

Toujours pas convaincus de nous allonger avec les touristes russes et scandinaves qui peuplent ces lieux, nous enfourchons notre mob' et nous dirigeons vers les plages de Laem Pong, zones identifiées Sheraton, Hilton, Ritz Carlton et Sofitel, une assurance d'un emplacement privilégié. 

La surprise est de taille, cet endroit est parcouru d'un infini tapis roulant sur lequel des tonnes de roches sont charriées. Des norias de camions défoncent une route en pleine rénovation et l'air est saturé de poussière jaune. Dans la baie, de gigantesques bateaux se remplissent dans un nuage permanent et apporte aux lieux une allure très industrielle à l'opposé de l'idée que nous nous faisions de cet endroit. Le fait est que les hôtels sont impressionnants, enfin le peu que nous puissions en voir car les murs sont aussi hauts que les caméras de surveillance sont nombreuses. 

Finalement après un excellent repas au Sawadee nous trouvons la plage parfaite : Khlong Muang. De l'ombre sous de grands arbres pour éviter de finir en kebab trop cuit, un sable tellement fin qu'on va encore en trouver dans nos affaires pendant plusieurs années et une eau chaude sans rochers pour nous amputer les deux pieds. Il n'y a presque personne ici, la plage est vaste avec de la place pour chacun. En longeant la plage nous tombons sur les jardins d'un hôtel sublime. Le gazon invite à une pure détente, la piscine à débordement se confond avec le bleu de l'horizon. 
Malheureusement à 300$ la nuit, le Sheraton n'est pas pour nous. De toute façon eussions-nous eu l'argent nécessaire pour y passer des vacances, jamais il ne me serait venu à l'idée de me taper 30 heures de voyage et 12 heures de décalage pour m'isoler dans un hôtel loin de toute vraie vie. 
Alors ce voyage en Thaïlande ? Heu je sais pas j'étais au Sheraton... 

En rentrant nous retombons sur un marché qu'une fois encore nous allons visiter. Ce sont les mêmes kiosques qu'hier, il a juste l'emplacement qui a changé. Un quart de pastèque, deux belles mangues et un ananas pelé et découpé pour moins de 5$, avec un grand sourire en prime. À Ao Nang la mangue est vendue 2$ et il y a peu de chance de repartir avec un sourire, les commerçants sont devenus comme leurs clients... 

La jeune Allemande avec qui nous avions partagé un tuk-tuk m'avait dit qu'il y avait tout un tas de singes qui se promenaient sur la plage à partir de 16 heures. Il est 17h15, et je veux tenter ma chance pour aller voir ces drôles de primates qui sont tellement plus mignons que les babouins balaises à trop grosses dents que nous avions vu à Bali. 
Par chance lorsque nous arrivons les macaques sont encore là. Les jeunes jouent entre eux, les adultes, sans gène, font des futurs jeunes devant tout le monde et les gros imbéciles de touristes les nourrissent alors que partout il est indiqué de ne pas le faire. Pourquoi ne pas les nourrir ? Tout simplement parce que ce sont des animaux sauvages qui se débrouillent très bien tout seul et surtout parce que lorsqu'il n'y a plus de nourriture ils peuvent devenir agressifs. Ça a peut être des plus petits dents les macaques, mais c'est terriblement pointu ! Mais comment raisonner un touriste aussi abruti qu'il en a l'air en fin d'après-midi avec quelques grosses bières Chang dans le cornet...  
En nous accroupissant près des petits délurés, ils viennent nous voir et en leur tendant la main ils s'y agrippe de leurs petits doigts costauds. Ils sont incroyablement curieux et rapidement ils sont 3 ou 4 à nous grimper dessus. Bien installés sur nos épaules ils vérifient notre santé capillaire, et constatent qu'il n'y a rien à voler dans nos sacs. Il faut faire attention à ne rien laisser traîner de trop tentant pour ces jeunes singes curieux sinon ils partent avec en rigolant dans leur langue. 
Les parents restent en retrait et observe ce spectacle avec un détachement feint. Je ne pense pas qu'il faudrait s'aventurer à devenir menaçant envers leur progéniture. Tout à coup un signal silencieux retentit, la cohorte se dirige vers la mer et longe les falaises pour disparaître dans la forêt. 

Lentement toute la colonie s'en va, il est temps pour nous aussi de plier bagages et allons rendre le scooter. Nous serons pris en stop par un chauffeur sympathique qui nous chargera dans son pick-up rempli de gros bidons d'essence et passerons cette dernière soirée dans un des trois restos ouverts à Ao Nam Mao.


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