Vendredi 24 janvier – Nui Bay et de l'ambivalence d'un excès d'informations

Toute une grande journée à ne rien faire. Une journée entièrement consacrée à une plage sublime, sans infrastructures, où il fait bon venir tôt pour sélectionner l'ombre parfaite sous le plus grand arbre. Une famille tient un brinquebalant abri de Robinson où l'on peut acheter de quoi manger, quelques fruits et des rafraîchissements. Le sable blond glisse lentement sous la mer turquoise et le cap qui sépare cette plage de sa voisine permet une très agréable promenade sous-marine.

J'ai le temps de finir les magazines Actualités qui s'amoncelaient chez moi depuis mes dernières vacances. De prendre plaisir à lire les prédictions pour les fêtes de fin d'année, de m'insurger du peu d'aide que reçoivent nos artisans fromagers face au libre échange avec l'Europe, de me demander ce qui cloche avec l'insurmontable construction du pont Champlain et de me retourner sur le dos pour voir la mer, les vagues et de m'en foutre royalement.

J'ai rencontré un problème incroyable ce matin avant de partir. Nous voulons finir notre séjour dans le Sud par quelques jours à Ao Nang avant de prendre l'avion pour Bangkok. Ayant fait le tour de Krabi et n'y trouvant pas d'attrait particulier si ce n'est son concert du samedi soir dans notre chambre, il me semblait que cet endroit pouvait apporter un petit changement.

Je me connecte donc à Internet pour y trouver des informations et un logement. Je ne demande pas la lune, juste une chambre ou un bungalow propre et pas trop cher, rien de compliqué.
Il y a quelques années pas si lointaines on se contentait d'un guide touristique ou du bouche-à-oreille pour avoir une idée d'un endroit, on y allait et ensuite on choisissait une piaule non sans l'avoir visitée et discuté le prix.

De nos jours avec la profusion d'informations que nous avons sur la Toile, les affaires de dernières minutes, les aubaines du patron, les booking point com, hôtels point com, et compagnie, je me sens complètement perdu.
C'est bien beau de mettre une photo de la chambre modèle avec son prix ''basse saison'' et petit coup de Photoshop pour y coller une plage, mais une fois la réservation faite et validée par carte de crédit qu'est ce qui nous attend ?

On ne voit pas la route sur la photo. On n'entend pas le fameux concert du samedi soir. On y parle pas de la piste de décollage qui passe juste au dessus de la salle de bain. Oublié le simili dépotoir qui trône sous votre fenêtre. Le matelas est tellement défoncé qu'il est préférable de dormir sur le sommier...
Si ce n'est pour une chambre classique dans un hôtel classique, oubliez le virtuel et fiez-vous à votre bon sens. En arrivant tôt il sera facile de trouver un logement puisque la plupart des gens quittent le matin en libérant ainsi la place. 
Faites bonne figure avec la demoiselle de l'accueil, jouez sur ses sentiments de maman, faites lui un peu de charme et faites la rire, mais surtout ne vous énervez pas. Surtout pas en Asie, là vous êtes mal partis...

Au Mexique on peut. En tout cas pour moi ça a marché. Faut dire que nous avions eu une chambre merdique en face du parking et de la centrale de ventilation, et que le gros moustachu de l'accueil me prenait pour une poire alors nous nous sommes installés dans le lobby. J'y avais étalé tout mon sac défait devant le comptoir d'accueil. Tous les touristes venaient me demander ce qui se passait et dans les 15 minutes, oh miracle, une suite avec cuisine face à la piscine et l'océan pour horizon venait de se libérer, et ceci sans le moindre frais supplémentaire. Doux souvenir...
En Asie non. Perdre patience c'est perdre la face et ça c'est vraiment très mal !

Fi d'Internet et de ses myriades de promesses virtuelles, privilégiez le contact, visitez les chambres, discutez les prix en disant que vous allez rester quelques nuits et payez en liquide, en général ça fonctionne. Sinon allez à coté.

Nui Bay - Koh Lanta


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