Lundi 13 janvier - Le Voyage

Il est 2h30 du matin, les yeux semblent ne jamais s’être fermés, ou alors il y a seulement 10 minutes. Heureusement l'excitation du voyage prend le dessus et la fatigue est priée d'attendre quelques heures.

Les sacs sont prêts depuis hier soir et c'est un record, seulement 12 kilos pour mon sac a dos. En à peine 20 minutes nous arrivons à l'aéroport, il est tôt, mais les différents embarquements ont déjà commencés. Le nouveau système d'enregistrement des bagages ne semble pas vouloir fonctionner pour nous. L'employée qui est supposée nous aider n'y arrive pas plus. C'est dans ce genre de moment que je me félicite d'arriver trop tôt...
En désespoir de cause on nous envoie voir ce qui semble être un superviseur et qui doit avoir les codes pour pénétrer la matrice.
Effectivement, après 10 minutes de zigonage nous sommes enregistrés pour le départ vers New-York. Reste à passer la douane.
Les douanes canadiennes sont rapidement passées, mais reste le morceau du Chef : les douanes américaines.
Encore une fois nous devons faire la file, mais c'est rapide et nous posons le pied sur la ligne rouge derrière laquelle nous devons impérativement attendre sous peine de nous faire sévèrement réprimander par un zélé officier de l'administration douanière de nos chers voisins du sud.

L'embarquement dans le vieux coucou d'American Airlines se fait rapidement. Ciel mais cet avion est minuscule ! Le temps de boucler ma ceinture et je tombe dans les puissants et confortables bras de Morphée. Je me réveillerais presque deux heures plus tard alors que nous entamons notre descente vers l'aéroport au dessus de l'immense trait de plage de Long Beach.
Nous devons changer de terminal, ce qui se fait rapidement et facilement en empruntant le monorail qui dessert gratuitement tous les terminaux. Le 8 où nous avons débarqués est à coté du 1, où nous devons nous enregistrer pour le vol vers Tokyo puis vers Bangkok sur Japan Airlines.
La dernière fois que j'ai vu un terminal aussi dépourvu de tout intérêt c'était au Vietnam. Mais là bas au moins il y avait de drôle d'animaux dans de drôles de décoctions. Ici rien. Quelques kiosques vendent des sandwichs industriels hors de prix, les travaux de la porte d'embarquement numéro 6 empli l'air d'un bruit pénible, le temps s'étire à l'infini...

Le Boeing 777 est immense. Ses réacteurs laissent croire qu'ils vont bien réussir à soulever ses 300 tonnes de l'attraction terrestre à moins que ce soit la volonté mentale de tous les passagers qui réalise cet exploit.
Je ne comprends pas pourquoi on ne fait pas embarquer les passagers par l'arrière de l'appareil. Les premières classes étant en avant ça ne gênerait pas les riches voyageurs de voir dans quelles conditions les gens normaux voyagent et nous, plébéiens, ne serions pas verts de jalousie de voir le confort qui les attends. Voler 13 heures dans un cocon privé, allongé et dorloté ne doit pas avoir la même saveur que le même trajet dans nos sièges raides et durs.
La cabine est spacieuse, on peut se croiser dans les allées et les quelques turbulences vite absorbées par la masse imposante de cet aéroplane. Le personnel japonais est particulièrement attentionné et aux petits soins avec nous. Les plateaux repas sont généreux et bons et les hôtesses ne sont pas avares sur les quantités de vodka dans les apéros !

Notre atterrissage à Tokyo se fait au ralenti, les roues se posent sur le tarmac et en quelques minutes nous sommes en train de flotter sur un tapis roulant en direction de la zone de transit. Enfin un aéroport qui a de l'allure ! Beaucoup de rénovations ont eu lieu depuis notre dernier passage en 2010 et il fait bon flâner dans les boutiques hors taxes. Il y a tant de choses étranges ici, est-ce que tout est comestible ? Tout est parfaitement présenté, les Japonais ont le souci du détail, même les bananes séchées ont un petit quelque chose de magique.
Un changement de porte d'embarquement plus tard et nous sommes en route pour notre destination finale. Le survol de la mer du Japon est un peu agitée alors nous en profitons pour nous endormir quelques heures avant de poser ce dernier avion sur la piste de Suvarnabhumi.
Les formalités sont vite expédiées, les sacs arrivent dans les premiers, nous trouvons rapidement un guichet automatique et nous voilà dans un taxi en route vers l'hôtel.
En moins de 30 minutes nous arrivons à l'hôtel où notre chambre salvatrice nous attends. Un pad thai, un pichet de Chang et une douche plus tard nous nous écrasons sur notre matelas pour ne plus en bouger jusqu'au lendemain qui est la veille, enfin 12 heures de moins. Un décalage pour le moins sérieux !

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