Mardi 21 février – Santiago à San Pedro de Atacama

Il avait dit fin minuit, mais pas de quelle journée… 
À 5h15, il y a encore 2 ou 3 saoulons qui traînent dans les parages. Je ne sais pas quelle tête nous avons, mais le p’tit gars ne cesse de s’excuser. 
Inutile, tu ne nous verras plus jamais de la vie. 

Nous avons une sacrée journée devant nous. L’avion de la compagnie Sky décolle à 7h30 et nous assistons à un magnifique lever de soleil derrière les montagnes de la cordillère. 
À 9h45, après un vol très tranquille et quelques micro siestes, nous atterrissons à Antofagasta. Nous achetons des billets pour le service Transvip en direction du terminal des bus. 

Nous avons largement le temps puisque notre départ est prévu à 12h45, pas de stress en prévision. Par contre, nous sommes à 10 kilomètres du centre-ville et dans le coin il n’y a vraiment rien à faire… 

Des rails de chemin de fer se perdent dans l’infini poussiéreux et sale. Nous sommes loin des verdoyantes montagnes du grand sud, ici, c’est le centre d’un désert démesuré qui s’étend des rives de l’océan Pacifique jusqu’aux sommets des Andes et du Pérou au nord jusqu’aux portes de Santiago au sud. Des millions d’hectares de sable et de cailloux… 

Nous laissons nos bagages à la consigne et partons au petit supermarché du coin pour refaire le plein de galettes de riz soufflé. Finalement, le bus aura deux heures de retard, on dirait que c’est devenu la norme depuis quelques jours, aussi nous ne nous en formaliserons pas trop. 
De toute façon, cette journée avait promis d’être interminable, autant l’assumer jusqu’au bout. 

Nous traversons des paysages lunaires et sommes surpris par le ciel de plomb qui s’abat sur nos têtes. Nous sommes en route vers le désert le plus aride du monde et on dirait que les éléments vont se déchaîner. Encore un mystère qu’il va falloir élucider. 

Enfin, à 19h45, au bout de notre patience, nous arrivons à San Pedro de Atacama, micro capitale du désert du même nom perchée à 2400 mètres au-dessus du Pacifique. C’est probablement un miracle, mais il pleut !  
Hélas, pas le temps de profiter du paysage, nous devons rapidement trouver notre hôtel à l’écart du village, déposer nos affaires et revenir devant l’église où nous avons rendez-vous à 20 heures avec Santiago Atias, notre guide pour les prochaines excursions. 

J’en connais un qui est en train d’hypothéquer le peu de patience qu’il lui reste, mais heureusement, Santiago, Chilien de naissance, Français de cœur, est un guide passionné qui nous fait oublier notre fatigue et (presque) notre faim. 

Nous faisons le tour du village, Santiago raconte les petites et les grandes histoires des conquistadors sans pitié, de la grandeur des peuples andins, de l’histoire du Chili en passant par la géographie et la religion. Mais il est plus que temps de sustenter nos organismes dénutris pour ensuite aller les reposer, demain nous assistons au lever du soleil en direct de la Piedra del Coyote.

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