
Nous partons à la découverte de cette grande cité, ancienne capitale du pays.
Yangon, Rangoun, Rangoon… La même ville aux noms différents.
En 1824, William Amherst, le neveu du traître Jeffery, ami du fourbe Wolfe, déclenche la première guerre anglo-birmane. Il s'empare de la ville et en profite pour la renommer Rangoon, probablement à cause d'une erreur de prononciation.
Beaucoup de monde, notamment des Français continue de l'appeler Rangoun. Il y a toujours une polémique concernant les changements de noms de ce pays et de certaines de ses villes (Yangon/Rangoun, Bagan/Pagan, Pegu/Bago,) qui se nomme officiellement Myanma (prononcé à tort Myanmar). Mais j'y reviendrais plus en détail lors de mon bilan.
Construit en 1926, il est aussi connu sous son nom de baptême de Scott Market.
Il abrite des centaines de boutiques où l'on est supposé trouver de tout.
Force est de constater que les objets de la vie quotidienne des Birmans ne se trouvent pas dans cet endroit très orienté vers le tourisme. Nous finirons quand même par tomber sur deux ou trois commerces dédiés aux tissages traditionnels et devrons nous maîtriser pour ne pas passer notre frustration dans l'achat des boutiques au complet.
Pour résumer ces infructueuses recherches oh combien frustrantes : tu le vois, tu l'aimes, tu l'achètes... Tout de suite !
Nous faisons une pause riz frit et gras, dans un petit resto local et allons prendre quelques minutes de repos dans la fraîcheur de notre chambre, en attendant que la température excessive de nos corps baisse un peu. Il est à présent l'heure de prendre un taxi pour nous rendre à la fameuse Paya Shwedagon.
En 1484, la pagode reçut en cadeau une cloche de bronze qui pesait presque 300 tonnes et, toujours considérée comme la plus grosse cloche du monde.
En 1608, un mercenaire portugais la déroba pour la fondre et en faire des canons, mais lors de son transport sur la rivière Yangon, son poids brisa le bateau et elle disparut dans les flots, sous des mètres de boue. Toutes les recherches menées depuis ont échoué.
Avis aux aventuriers...
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© JT of jtdytravels |
Si les autres sites du pays acceptent les débardeurs et les shorts pour les hommes, ici, il faut s'habiller de façon plus conventionnelle. Le taxi nous dépose au pied d'un des grands escaliers situés aux quatre points cardinaux.
WOW ! Alors là, on reste cois… La vision de cet immense stupa doré, posé au milieu d'un sol dallé de marbre, foulé par des centaines de pèlerins et touristes est tout simplement époustouflante. Nul besoin d'être un fervent bouddhiste, ou de croire en quoi que ce soit de mystique ou de religieux.
Le site est sublime, ce qui s'en dégage est très fort. On vient ici pour prier, pour demander protection et bienfaits, mais aussi pour se reposer, trouver un peu de quiétude au milieu du tumulte citadin. On vient pour faire des photos, admirer et se retrouver. On vient pour regarder. Et il y a beaucoup à voir.
Ici, le selfie est une vraie plaie que je ne supporte plus.
En attendant, nous sommes arrivés au bout de notre premier tour et en entamons un deuxième. Les jours de la semaine sont représentés au pied du stupa géant, dans des autels planétaires. L'astrologie a une place prépondérante dans la vie quotidienne des Birmans, et beaucoup de décisions plus ou moins rationnelles ne se prennent qu'après la consultation d’astrologues.
C'est quand même mieux que le vendredi et son cochon d'Inde…
Nous nous arrêtons de longues minutes à l'ombre d'un temple, discutons avec quelques moines, et pèlerins et avec une Américaine en croisière, qui en est à sa quatrième grande ville en quatre jours. Pas le temps de se reposer en vacances !
Des groupes se forment, on donne des bouteilles d'eau, l'ambiance est festive. Des donateurs venus d'autres pays se regroupent pour offrir des bougies et des prières.
Un photographe japonais s'installe et fait le ménage autour de lui. Il traite son assistant comme un esclave et lui claquant les doigts sous le nez. Tiens, et si je me plaçais juste devant pour faire une photo. Il fulmine, je lui fais mon plus beau sourire zen, je prends mon temps, il me fusille de son regard malveillant.
Le zedi est un phare au milieu d'un océan de ferveur, il y a du monde partout, l'atmosphère est magique.
Ça fait un peu plus de trois heures que nous sommes ici, tout est passé si vite, mais il est temps de laisser les bouddhistes à leurs prières et d'aller rendre nos tenues à la consigne.
Le taxi mettra de longues minutes à s'extirper des embouteillages autour du lieu saint, mais le prix a été discuté avant, il peut bien prendre son temps.
Nous lui demandons de nous déposer devant le Nilar Biryani, un restaurant indien qui se révélera un excellent choix.
Les serveurs, un peu désœuvrés, traînent autour de leur téléphones portables. Mais c'est propre, le choix est vaste et tout le monde est très sympathique.
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