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La carte de Hsipaw |
Comme prévu, Internet ne fonctionne toujours pas. Si le signal est toujours en train de tourner un peu partout, il n'arrive pas à accrocher sur mon ordinateur. Pas de nouvelle publication aujourd'hui, mais au moins je reste loin de toutes ces informations déprimantes.
Après un solide petit-déjeuner, nous chaussons nos souliers devenus si poussiéreux qu'ils ont maintenant la même couleur beige, et partons découvrir un nouveau chemin aux alentours de la ville.
Nous comprendrons un peu plus tard qu'il eu fallut marcher sur les margelles qui séparent les petites parcelles pour pouvoir gagner la route de l'autre côté.
Mais nous décidons de suivre les rails jusqu'à atteindre la petite gare.
Contrairement au Sri Lanka, ici le train est plus cher, moins confortable et beaucoup plus lent que les autobus. Il faut compter pas moins de 11 heures pour venir de Mandalay alors qu'il en faut environ cinq en autobus.
Après la gare, nous prenons le chemin des rizières en compagnie de quelques paysans et de vaches allant paître. Finalement, après avoir pataugé dans des bourbiers douteux, nous montons en direction de la route, bien décidés à quitter ce labyrinthe dans lequel nous tournons depuis une demie-heure.
Des mâchoires un peu partout sur le sol et des cochons, vivants mais pas fiers, nous font comprendre que nous sommes arrivés directement à l'abattoir communal.
Une grande dalle de béton recouverte de sang et une odeur répugnante indescriptible confirment nos doutes.
C'est immonde, physiquement impossible de traverser cette scène d'horreur. Nous faisons demi-tour et passons à travers des tas de plumes qui nous informent cette fois-ci que nous sommes dans le rayon volaille. Beurk, je n'en peux plus il faut vraiment sortir de ces lieux très vite.
Un peu en aval de toute cette horreur, quelques cahutes où vivent des humains, et où des enfants jouent avec le liquide qui coule dans les ruisseaux.
Nous retrouvons la grand' route avec beaucoup de plaisir. La fumée noire des échappements des camions, les klaxons de tout le monde et la circulation cacophonique sont des soulagements imprévus.
Il est temps de manger un morceau et nous nous arrêtons devant une terrasse bien remplie qui nous indique que cet endroit est populaire. C'est un restaurant de currys, il suffit de préciser quel type on désire, poulet, porc ou légumes et en quelques secondes la table se remplit de multitude de petits plats. Si la bassine de riz est très facilement reconnaissable, j'ai des doutes sur tous les autres mets.
Il y a un gros bol de matières végétales vertes qui sent et qui goûte extrêmement mauvais. Par contre, son poulet en sauce à l'huile n'est vraiment pas mauvais et dans l'ensemble, il y a deux ou trois plats qui sont mangeables. C'est vraiment un resto local, nous avons un peu de mal à saisir toutes les subtilités de cette nourriture très grasse.
Nous partons faire une pause santé au Yuan Yuan, ça au moins, on sait que c'est plein de bons fruits. Et puis, tout le monde est si sympa dans ce petit boui-boui.
Il nous reste encore 5 heures à tuer que nous ne voulons pas passer dans l'entrée de l'hôtel. Nous remontons en ville et prenons la direction de la succursale grand luxe de Mr. Charles, le River View Lodge. Au bout de 10 minutes de marche à travers un village relativement propre, le petit mini-bus de notre guesthouse arrive et la propriétaire nous propose de nous emmener. Excellente idée, faisons nous cahoter sur ce chemin caillouteux, ça nous mettra dans le bain pour ce soir.
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River View lodge |
Mais nous avons le privilège de rencontrer et de serrer la main du célèbre et unique Monsieur Charles, dont les filles tiennent de main de maîtresse femme la pension créée en 1994, l'hôtel mitoyen, et ce lodge qui lui ne date que d'un an.
Nous visitons une chambre dans laquelle nous aimerions nous poser pour quelques jours loin du tumulte, mais notre budget est un peu plus serré que son prix de 70$, il nous faut donc partir.
Un nouvel arrêt au Yuan Yuan s'impose. Nous allons finir par l'avoir notre carte Privilège ! Retour à l'hôtel, pause sur la terrasse, tentative de connexion internet, échecs multiples. Nous discutons avec un couple de Français tourdumondiste. Ils sont partis il y a 4 mois, sacs sur le dos. Une belle aventure.
Allez, il est temps pour nous aussi de quitter ces lieux pour d'autres horizons. Une dernière douche, un riz aux bourgeons de thés marinés et nous montons dans le pick-up qui nous emmène à la compagnie d'autobus pour Bagan.
Ils n'attendaient que nous pour quitter la ville. Dans la soute où sont déposés nos sacs, il y a 2 scooters et un tas d'autres marchandises qui seront débarquées au fur et à mesure du trajet.
Un monsieur un peu trop accro au bétel est assis à nos places et se fait déménager par le jeune contrôleur. Il nous jette un regard mauvais, tente de négocier, mais les numéros des places sont inscrits sur les billets, il devra partir au fond, non sans nous lancer quelques malédictions shan.
Il est 18h40, en avance de 20 minutes sur l'horaire prévu, nous quittons Hsipaw en direction de la plaine. Une longue nuit, 370 kilomètres, et de trop nombreux virages nous attendent.
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