Jeudi 7 janvier - Bangkok, du Sukhumvit de luxe au quartier arabe

Dernière journée à Bangkok avant de décoller pour Koh Lanta. 
Nous partons vers le quartier Sukhumvit où nous avons prévu de manger quelques grillades de chèvre. 
Le boulevard Rama IV est en effervescence, le bitume fond sous nos semelles, une autre belle matinée commence. 
Tournant à gauche sur Asok Montri, nous entrons dans le parc Benjakiti
Petit parc de 20 hectares, ponctué d'un lac où l'on peut louer des cygnes-pédalos, il permet de remonter vers Sukhumvit avec un peu plus de quiétude. Là aussi quelques acharnés font du sport, course à pied et vélo, sur la piste de 2 kilomètres qui enserrent le petit plan d'eau artificiel. 

Enfin, nous arrivons au carrefour de l'immense avenue Sukhumvit, qui commence à Bangkok et termine quelques 506 kilomètres plus au sud à la frontière cambodgienne, où elle change de nom et continue son petit bonhomme de chemin. T'es bien mieux de pas te tromper d'adresse et confondre le nord et le sud... De toute façon, nous ne sommes pas prêts à avaler les 95 heures de marche que prévoit Google Map pour aller au Cambodge, et nous contenterons de pérégriner quelque temps vers le sud en direction d'un café climatisé.  

Rafraîchissements pris, nous visitons l'un des derniers-nés de notre belle société de surconsommation, le EM District
Vuitton, Chanel, Dior, Prada, Cartier, Dolce et Gabbana, Celine, Fendi, Gucci, Tod’s, Valentino, Cholé, Loewe, Miu Miu, et d'autres, se partagent l'espace de cet immense centre commercial de luxe. 
Je me pose une question existentielle. Dans chaque centre commercial, on retrouve les mêmes boutiques de luxe, et ces boutiques sont presque toujours vides. Il m'est avis que les loyers sont à la hauteur des lieux. Alors d'où vient l'argent pour payer tout ça ? Une seule sacoche Vuitton suffit-elle à payer un mois de loyer ? Où sont les riches, que devient le monde, pourquoi les riches veulent toujours devenir plus riches, qui suis-je pour penser ça ? 

Le sous-sol est recouvert de petits restaurants et boutiques de nourriture, où l'on peut manger français, japonais, chinois, italien, thaï… Une cascade dégouline sur un mur végétal, c'est immense, très chic et glacial. 
Je veux de la poussière, des motos folles, de la bouffe de rue et de la boucane de barbecue, sortez-moi d'ici ! 

Il n'y a pas à aller loin, le tumulte est juste là, derrière les immenses portes vitrées, sauvés !
Un motocycliste pressé et daltonien manque de nous couper en deux et se fait copieusement engueuler par un piéton. Avant de traverser, et même si le p'tit bonhomme vert fait semblant de marcher tranquillement, il faut avoir des yeux partout et regarder plusieurs fois avant de traverser. 

Enfin, nous sommes arrivés au Soi 3, surnommé Soi arab, la ruelle qui permet d’accéder au petit quartier arabe de Bangkok. Vendeurs de grillades, d'encens, de bijoux, de chichas, on se croirait dans un souk du Moyen-Orient. 
L'Afrique, le Maghreb, la péninsule arabique, la Perse, tout le monde s'est donné rendez-vous dans ce quadrilatère de 2 ou 3 ruelles au pied du métro NaNa. 
Notre restaurant favori, l'égyptien et clinquant Nerfertiti est vide à cette chaude heure de la journée. Habituellement, c'est le soir que ce quartier bouge le plus, mais nous ne nous priverons pas de goûter au mix kebab accompagné des pains naan trempés dans du houmous. 

La fournaise est devenue insupportable, nous n'avons pas la force, ni de plaisir à parcourir la ville et traînons lamentablement nos carcasses éreintées vers le 14e étage de notre hôtel où une piscine nous attend.
Un petit coucou sifflé à la perruche hyperactive de l'accueil, et nous pouvons enfin nous écraser à l'ombre du sommet de cet immeuble, nullement protégés du brouhaha citadin, mais où le vent chaud nous gratifie d'un léger courant d'air.


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