Portugal 2023 - Lisbonne et fin

 Vendredi 24 mars – Lisbonne, c’est fini !

Le sommier, qui est définitivement à jeter aussi loin que possible, de préférence en feu, ne nous a pas empêchés de dormir. Juste de bouger...

Nous dévalons la pente jusqu’à notre pasteleria où nous sommes accueillis avec de grands sourires et où nous désignons directement le menu affiché au mur. Au moins il n’y aura pas de confusion et d’appel au fiston qui va encore lever les yeux au ciel et traduire à sa mamounette notre commande du jour.

Il est encore tôt et les rues sont totalement vides des touristes si nombreux ces derniers jours. 

Un tram jaune vif trône sur une place, d’autres virevoltent en grinçant sur leurs rails. Faïences et céramiques décorent les murs, le soleil perce quelques nuages et il est temps de remonter fermer nos sacs, ranger l’appartement et appeler notre voiture pour l’aéroport.

En moins de 30 minutes nous sommes au comptoir de Ryan Air, enregistrons nos bagages remplis de sardines, portos, miels et autres souvenirs comestibles.
L’embarquement se fait rapidement, tout le monde trouve son siège. 

Non madame, même si vous vargez dedans comme une hystérique, votre sac ne rentrera jamais dans ce compartiment. 

Oui monsieur tout est payant sur Ryan Air. 

Pourquoi ? Parce qu'avec un aller retour à 50 balles on peut difficilement vous offrir une chope de Chivas Regal, et ainsi de suite. 

Maudit boulot de patience !

Oups, il y a un petit problème.

L’avion ne bouge pas, il ne se passe rien du tout… Enfin, au bout de 45 minutes, la voix du commandant de bord sort des haut-parleurs.

La voix contrite, il nous annonce que notre décollage est reporté sine die en raison d’un mouvement de grève à l’aéroport de Marseille. Pas d’atterrissage autorisé, donc pas de décollage, et nous n’avons pour l’instant aucune idée de l’heure de départ.

Dans l’ensemble, tout le monde prend ça avec assez de patience, mais une jeune fille qui vient voir sa copine juste devant nous exprime vivement son mécontentement...envers les touristes français.

Elle n’a pas de mots assez forts pour décrire l’impatience et le manque de savoir vivre de ses compatriotes qui crient sur le personnel de bord, qui n'y peut évidemment rien et qui ne parle même pas français.

Entre-temps, le commandant annonce un décollage certain pour 19 heures, encore 4 heures à patienter. Et comme ce décollage peut survenir à tout moment, nous ne pouvons quitter l’avion sous peine de perdre notre priorité dans l’ordre de décollage. 

Pas question de bouger, attachez tout le monde à son siège !

Finalement, au bout deux heures, le commandant, de sa voix réjouie nous annonce que nous sommes les suivants à rouler vers la piste de décollage.
À peine le temps de boucler nos ceintures, les sorties de secours sont là, là et là, masque à oxygène, gilets de sauvetage et hop on survole une dernière fois les banlieues de la capitale lusitanienne.

Obrigado por tudo e até breve

Le temps de lire quelques chapitres de mon interminable roman, que nous arrivons déjà en vue de l’aéroport de Marseille-Provence pile au moment où le soleil passe entre l’immense couverture nuageuse et la Méditerranée.

Le spectacle est digne de figurer dans le top 5 des belles choses du jour, mais les roues du train d’atterrissage fument déjà sur le tarmac et ceci signe la fin officielle de notre voyage.

Pour exactement les mêmes raisons qu’à l’aller, nous devons faire appel à un transport routier familial puisque nos trains et correspondances sont annulés. Je me battrais un peu avec le service après-vente de la SNCF pour récupérer les 10% de frais d’une annulation dont je ne suis nullement responsable, mais tel un Goliath vaincu d'avance, je m’écraserais devant une administration aux méandres tortueux et vicieux.

Heureusement, il reste les milliers de souvenirs engrangés pendant ce voyage et une envie folle de retourner visiter ce pays si accueillant.

On se retrouve pour le bilan ?

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CLIC - CLAC, merci Cricri !

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