Portugal 2023 - Lisbonne 2/2

Jeudi 23 mars – Lisbonne dans tous les sens


Si l’appartement est confortable et au calme, le sommier grince comme un pont de galion hanté en route vers les Indes. La nuit courte et mouvementée a toutefois été réparatrice et nous nous sentons d’attaque pour arpenter la ville au complet. Ce que nous allons faire bien évidemment.

Dernière journée à Lisbonne, prêts ? Partez !

Après un solide p’tit déj' à notre cantine où nous retrouvons le franc sourire de notre hôtesse, nous partons errer dans les rues. Le but de la journée est de visiter les quelques boutiques fermées lors de notre précédent séjour, de remonter dans Alfama, Bairro Alto, Principe Real, enfin se taper à nouveau les quartiers les plus pentus et typiques de la ville.

Non loin de notre appartement, la chic (et chère) boutique Companhia Portugueza do Chá, propose une impressionnante collection de thés de grande qualité ainsi que les accessoires inhérents à sa préparation et sa dégustation.

Longeant la rue de l’Arsenal, nous franchissons la porte de l’épicerie
Mercearia Pérola do Arsenal qui possède un choix infini de conserves de sardines à toutes les sauces, en plus de filets de morue séchée suspendus aux quatre vents, de chorizos, de vins, de portos, de fromages et autres articles qu’une épicerie digne de ce nom se doit de posséder. 
Loin des boutiques à la mode des quartiers touristiques, les sardines y sont deux fois moins chères et la clientèle populaire confirme ces prix raisonnables.

La Place du Commerce est encore vide de monde et le roi Joseph Ier juché sur son destrier surveille la bonne marche des affaires de la ville.

Joseph, 1er du nom, est surnommé le Réformateur en raison de ses 27 années de règne (1750-1777), dédiées aux progrès économiques et artistiques du pays.

Cette remarquable place de 35 000 m², est la porte d’entrée du quartier Baixa (ville basse) et l'immense mosaïque de pavés qui la chausse offre une admirable perspective.

Fermée lors de notre premier séjour, la boutique Espaço Açores nous fait entendre son doux tintinnabulement lorsque la porte s’ouvre. Cette boutique ne propose que des produits des îles Açores, dont du miel.

Tout le monde, ou presque, le sait, je suis un inconditionnel amateur de miel. Dans tous nos voyages, même lors des plus petits, je me mets à la recherche de ce produit d’exception. Il y a 30 pots de miel dans notre réserve…

La boutique propose bien d’autres choses, dont des tissus traditionnels, des biscuits ou du fromage, et la dame qui s’en occupe est dithyrambique sur son archipel. Par contre notre portugais est toujours aussi mauvais qu’au début du séjour et nous ne comprenons que quelques mimiques auxquelles nous répondons par des sourires et des hochements de tête. Pas facile le portugais...

Dans le même quartier, la petite boutique Typographia propose des impressions de t-shirts super originaux. J'aurais grand plaisir à afficher ma tête de marin barbu sur une tête de marin encore plus barbu. Cette boutique existe également à Porto et les impressions ne sont pas nécessairement les mêmes.

À peine 2 minutes nous séparent de la Conserveira de Lisboa où nous remplissons nos sacs de conserves de sardines. À Porto, un commerçant nous a affirmé qu’il était possible de transporter les conserves de sardines, et autres animaux marins, en bagage cabine.

Dubitatif, j’ai quand même fait quelques recherches et ai trouvé ceci :

Un règlement de l’ANAC (Autorité Nationale de l’Aviation Civile), autorise le transport des conserves alimentaires, dont le poids net (total) ne dépasse pas 150 grammes, dans les bagages à main.

Nous n’avons pas testé ce règlement et avons sérieusement remplis nos bagages en soute.

Un petit coup d’Alfama, un café sur le bord d‘un comptoir et nous voilà sur une petite place dont les maisons sont toutes décorées par des azulejos.

Dans l'enceinte d’une ancienne fabrique de porcelaine dont les murs sont encore superbement recouverts de céramiques, une succursale A Vida Portuguesa nous invite à entrer.

L’architecture de la vénérable bâtisse ainsi que les objets vendus sont un enchantement et une plongée dans ce que le Portugal fait de plus beau en matière d’artisanat.

Et puis et puis, nous repartons sur les routes, sur les pavés qui finiront lentement mais sûrement par achever nos chevilles.

Le sandwich au porcelet de la cafétéria Nova Pombalina est toujours aussi délicieux et même si nous ne sommes venus que deux fois, le serveur semble nous reconnaître et nous offre un service souriant et ultra rapide.

La Place du Commerce est un sas entre la ville et le Tage, le vent du large remontant le fleuve s’engouffre dans les rues et tempère les ardeurs du soleil.

Un large quai en marbre, le fameux Cais das Colunas (quai des colonnes) descend vers le clapot, et il faut se montrer prudent, car la marée qui fait vivre le fleuve recouvre les marches et laisse quelques algues traîtresses sur celles-ci. 

N’ayant aucune envie de me retrouver cul par-dessus tête au centre de l'entrée noble de la capitale devant la populace rigolarde, je tâte le terrain du bout de la chaussure avant de m’aventurer plus loin afin de faire une photo finalement pas si terrible que ça.

Des œuvres éphémères construites avec des cailloux ramassés sur les berges, ou des sculptures en sable égayent les rives et les artistes attendent sans aucune impatience une petite obole de la part des passants.

Le dessert sera bien sûr pris à la Fabrica da Nata et l’apéro dans un tout petit bar tenu par des Français. 

Le Maria Loca est divinement situé à quelques centimètres des rails du petit funiculaire Ascensor da Bica dans cette rue très pentue.

Visa Alegre, Portugal, Lisbonne, Lisboa, Aveiro
Nous repassons devant une boutique dont j’ai totalement oublié de parler et qui est une merveille d’objets de luxe : Vista Alegre.

Sans blague, il faut absolument visiter cette boutique et admirer le travail incroyable des céramistes portugais qui sont reconnus mondialement pour leur vaisselle.

D’ailleurs, il est quasi impossible de trouver du made in China ici puisque tout est fait sur place.

Vista Alegre dont nous avons raté l’usine qui se trouve du côté d’Aveiro, est une entreprise fondée en 1824. À peine 5 ans plus tard, elle obtient le titre de Royal Factory en reconnaissance de son talent artistique et de son succès industriel.

Partie intégrante du patrimoine national, on y trouve également des créations cristallières suite à une fusion avec le groupe Atlantis.

Bon, ce n’est pas moi qui le dis, mais leur site très bien construit et fort instructif.

Nous parcourons les étages et nous pâmons devant une multitude de faïences, porcelaines, verres et accessoires en cristal tout en surveillant les prix qui sont certes hors de notre budget, mais totalement en accord avec la beauté des pièces.

À l’issue de quelques pintes au Duque, nous décidons de rentrer à l’appart, car nous sommes arrivés au bout de nos forces et de notre motivation. 

Cette dernière journée de marathon à travers la capitale a eu raison de notre endurance.

La Frangasqueira Nacional, un tout petit resto de grillades repéré sur Internet ne propose que 2 tables est évidemment complet. 

Mais la chance nous sourit, car à la base, c’est un resto ''Traga seu frango'' (emportez votre poule), et nous repartirons avec une gallinacée dûment grillée à la braise et recouverte de sauce piri-piri.

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CLIC - CLAC, merci Cricri !

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