Asie 2019 - Philippines - El Nido

22 février – El Nido 
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Nous devons quitter notre petit coin de bonheur, mais avant, il y a baignade, bain de soleil, et déambulation sur le sable fin.

Le troupeau de vaches a passé la nuit sur le sable, et le taureau est en train de mener sa petite troupe vers l’enclos protégé où est censé pousser une végétation protectrice contre les éléments.
D’un coup de corne il démolit les planches et fait entrer ses ouailles dans le petit pré de verdure.

En attendant l’arrivée des chiens qui vont les faire fuir, les touristes s’en donnent à cœur joie et rapidement, les images feront le tour de la planète Web.

C’est probablement l’activité la plus exaltante du jour.

Mes petites mesdames du déjeuner sont aussi mal embouchées que d’habitude, ce qui donne encore plus de force à mes Hellooooooo ! How are you Lady Smile ? Bof, pas plus de réactions…

La chambre est rangée, nous abandonnons nos tortillons à moustiques et notre chandelle Jésus à nos voisins, et avalons un dernier repas avant de nous diriger vers la station des minivans en direction d’El Nido.

À 13 heures, le chauffeur appuie sur l’accélérateur, nous sommes deux dans le véhicule, et il nous déposera directement devant notre hôtel moins de 30 minutes de course effrénée plus tard.

Installation rapide dans la chambre, le personnel est super gentil, et prend déjà les commandes pour le choix de notre petit-déjeuner.

Puis nous descendons au village, pour régler quelques affaires et éventuellement manger une glace chez Gusto… Il fait vraiment très chaud, le vent est tombé et le mercure en a profité pour nous faire suer sang et eau. C'est pas comme si j'avais besoin d'excuse pour me gaver de glace, mais ça aide...

Nous regagnons l’abri de notre chambre non sans être passés par le marché, qui sent toujours autant la mort, acheter quelques mangues et une délicieuse petite pastèque jaune.

23 février – El Nido, plouf, plouf, plouf c’est moi qui serais le premier à l’eau !
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Les décisions que nous prenons tiennent vraiment à peu de choses. Je veux dire en général, pour nous, pour tout le monde.
Une publicité, une ambiance, un coup de cœur un accueil plus agréable peut faire toute la différence.

C’est ainsi que je me retrouverais dans un club de plongée tenu par un Japonais installé depuis longue date à El Nido.
J’avais envoyé des demandes d’informations par courriel à plusieurs, c’est le seul qui m’a répondu de façon claire et détaillée. Je suis entré dans plusieurs autres clubs pour demander des renseignements, au mieux je tombais sur la cruche de service, au pire je dérangeais carrément l’employé avec les deux mains dans le bol de riz.

Chez El Dive, j’ai été accueilli par un grand sourire et plein de bonne volonté, c’est comme ça que j’ai décidé de plonger avec eux.

Alors, ce matin à 8 heures, je suis le premier à arriver devant leur bureau de plage où je recevrais les premières instructions, essayerais l’équipement et ferais la connaissance de mes futurs coreligionnaires de plongée.
Il y a bien Mikko, le tout maigrichon plongeur de l’Empire du Soleil Levant pour représenter son pays, mais il sera encadré par 4 Français. Nous ferons quand même quelques efforts pour l’inclure dans nos conversations tout au long de la journée.

Nous embarquons sur la grande bangka et partons en direction de Helicopter Island pour traverser le fameux tunnel.
Découvert par un plongeur japonais, dont le nom est gravé sur une stèle à l’entrée du trou sombre, le tunnel traverse une partie de l’île sur une longueur d’environ 40 mètres par 12 à 15 de profondeur.

On n’y voit pas grand-chose, seuls quelques crabes s’y promènent, mais la plongée est intéressante pour l'ambiance qu’elle procure. Malgré la mauvaise visibilité, le trou lumineux qui apparaît à la fin du parcours est hypnotisant. Nous poursuivons la plongée avant de refaire le chemin inverse pour regagner le bateau.

Après une heure d’intervalle, nous nous remettons à l’eau au-dessus d'un jardin de corail où la visibilité sera un peu meilleure. De très nombreuses méduses polluent l’eau de leurs filaments urticants, mais nos combinaisons nous protègent de leur contact désagréable. Il vaut mieux éviter de plonger dans l’eau en Speedo échancré, à moins d’aimer les rencontres électrisantes.

Le capitaine et son équipage nous attendent pour le repas servi à bord. Le grand espace du pont permet de s’asseoir confortablement et de partager quelques anecdotes sous-marines avec les autres convives.
Poisson grillé, moules vertes, salade de concombre, porc frit, aubergine confite, riz et ananas seront au menu.

Le ventre plein, et le repos obligatoire entre chaque plongée respecté, nous nous remettons à l’eau pour rendre une dernière visite au monde du silence assourdissant.

Cette fois-ci la chance nous sourit.
Tortues, murène, dizaines de nudibranches, banc de petits barracudas, glass fish, poissons-rasoirs, bonites, plusieurs raies pastenagues à points bleus (et au dard pointu), le compte y est.
Malgré l’insistance de Nicolas, nous ne verrons ni raie manta, ni requin-baleine.

Plein de soleil et d’iode, nous revenons mouiller la confortable embarcation sur le sable de la baie d’El Nido et après avoir remercié tout le monde, je reviens à la chambre avec ma pastèque et mes mangues ramassées au marché du coin.

Nous mangerons notre dernier repas sur la plage, et entrons rapidement nous coucher. Demain, réveil à 4h15 pour sauter dans le bateau en direction de Coron.

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