Encore une histoire de moustiques et c’est la fête au village - Dimanche 7 mars

L’orage tropical s’est abattu sur nous vers 21 heures, les éclairs faisaient apparaître les environs comme en plein jour, la pluie soutenue a finie par se glisser sous la porte de la salle de bain et j’ai dû confectionner de toute urgence un barrage avec une serviette. 
Et encore une fois, ce matin tout est bleu et ensoleillée… 

Je rejoins le Dream Divers et, à ma grande surprise j’ai le droit de choisir mon site de plongée puisque je suis tout seul avec Gordon à me mettre à l’eau. 
Évidemment je choisi Shark Point et 10 minutes plus tard nous tombons nez à nez avec un gros perroquet à bosse. Un requin pointe noire en maraude viendra nous faire une petite visite, deux langoustes et cinq tortues seront aussi au menu de cette très belle plongée. 

La visibilité commence à se détériorer, le déluge de cette nuit laisse ses empreintes, il est temps de partir, de toute façon je commence à être malade. Le refroidissement après mes deux plongées a fini par me congestionner. 

Dans l’après-midi nous prenons nos vélos dans le but d’aller admirer l’île de son point de vue du haut de la petite colline. Nous cherchons quelques temps sous un soleil de plomb le chemin qui est censé nous mener au sommet, et enfin après plusieurs demandes nous trouvons un escalier qui semble se diriger vers la bonne direction. Un jeune homme me signale que c’est un peu dangereux, mais nous allons quand même tenter l’ascension par la face nord. 

Le chemin se transforme vite en cauchemar… Quelques branches revêches nous obstruent le passage, mais des coups de machette bien placés en auront raison. Le problème ne se situe pas du tout au niveau des branches, ni même du chemin, et encore moins de l’épouvantable moiteur qui nous assomme, mais des dizaines de milliards de moustiques qui semblent ne pas avoir vu d’êtres humains depuis des siècles ! 
Je me retourne vers André qui est torse nu et couvert par ces assoiffés mini-vampires. Je suis persuadé que si nous nous arrêtons quelques secondes ou si nous continuons notre progression nous allons nous vider de notre sang aussi efficacement qu’on égorge un cochon ! 

Je voudrais une extermination totale de cette maudite engeance, et dans le même brasier j’y jetterais les mouches et les coqs ! Nous descendons en courant, nos gougounes volant de trous en roches et rejoignons nos vélos avant de rentrer au village. 

Ici la fête bat son plein, le mât de cocagne qui a été érigé hier et enduit de graisse est maintenant laissé aux enfants qui vont tout faire pour tenter d’y grimper. Bien évidemment la tâche se révèle quasi-impossible, mais petit à petit, à force d’essais et de chutes, les enfants sales comme des graisseurs de locomotives rendent le mât un peu moins glissant. 

Enfin un jeune, un peu plus musclé, un peu plus endurant et apparemment super motivé réussi à se hisser au faîte du poteau et en arrache deux sarongs. Étonnant que personne ne soit encore tombé du haut de ce casse-cou ! 

Entre-temps les plus petits vont s’inscrire à un nouveau jeu : la Piñata locale. 
À la place d’avoir une statue en papier mâché, ce sont des jarres de terre cuite remplies d’eau colorée qu’ils devront frapper. 
Les enfants, les yeux dûment bandés, se jettent à corps perdu à la recherche de la jarre magique. Le spectacle est vraiment drôle, tout le monde donne des instructions de direction et quelques-uns arrivent à faire éclater d’un grand coup du lourd bâton le récipient qui éclabousse les spectateurs un peu trop proches. 

Soudain les regards se tournent vers le mât où le sommet est orné d’un vaillant grimpeur qui vient d’y arracher le bâton qui le couronne du grand prix. Une superbe planche de surf sous le bras, il repart dignement sous les applaudissements et les regards fiers des enfants qui vont tous rêver d’un tel exploit. 


Quelques autres activités vont tenir la place du village sous tension, jusqu’à l’apogée, un combat entre deux adultes, armés d’un bâton et d’un bouclier qui se frappe dessus comme des forgerons sur une enclume. 
Mais étonnement le combat reste très courtois et les sourires des guerriers contrastent avec la violence des gestes. 

Le dernier combat est terminée, tout le monde quitte la place et retourne à ses activités favorites qui se résument la plupart du temps à compter les grains de sable de la plage du fond de son hamac. 



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