9 mars 2023 - On repart en voyage. Enfin !

On ne se cachera pas que pour les voyageurs, et pour tout le monde d’ailleurs, les deux dernières années ont été quelque peu pénibles. 

Oh, nous ne sommes pas à plaindre, nous avons quand même réussi à aller voir la famille en France, à nous y marier et à profiter du temps suspendu pendant ces longs mois.

J'ai même eu la naïveté (fugace) de croire que les humains allaient en profiter pour se recentrer sur l'essentiel. Les relations apaisées, l'urgence écologique, l'arrêt de la surconsommation, la brièveté de la vie et l'inutilité de l'accumulation de biens matériels.
Maudit pelleteux de nuages que je suis ! 

Pourtant j'aime à me définir comme un optimiste réaliste, tentant de croire que les choses vont changer, mais suffisamment conscient pour savoir qu'elles ne changeront jamais. J'aurais dû me douter que le naturel autodestructeur des habitants de notre si belle planète allait revenir au galop et que tout recommencerait comme avant la déclaration de l'état d'urgence sanitaire à Montréal le 13 mars 2020. En pire ?

À voir l'acharnement des puissants cinglés de ce monde, à n'en pas douter.
Qu'il soit bipolaire au Kremlin, schizophrène à Pyongyang, fous de Dieu, extrémistes de droite, de gauche, frustrés qui ont peur des femmes, démagogues et populistes, on ne va pas dans la bonne direction.

---

Bref, on était en manque de voyage et de rencontres d'êtres humains du bout du monde.

Lors d'un long séjour en France où nous avons eu le plaisir de visiter Nice, Lyon et quelques régions enchantés, nous avons profité d'un vol vers Lisbonne pour découvrir ce Portugal qui a lui-même découvert une partie du Monde.

demi finale, France Croatie, Coupe du monde football 1998
J'étais venu au Portugal en 1991 lors d'une escale à Setùbal et n'en avait gardé qu'un souvenir fugace. J'y suis revenu avec mon ami Adrien en 1998 pour visiter l'exposition universelle et accessoirement voir la France battre la Croatie en 1/2 finale de la coupe du monde, au grand dam de l'exaltée moqueuse croate lorsque son équipe menait d'un tout petit but.
Je me rappelle avoir fêté cette victoire de bar en bar, d'une escapade à Sintra, du tram 28 et du marché de la voleuse.

Cette fois-ci, nous y passerons deux semaines histoire de bien en profiter, même si notre ADN de voyageurs paresseux va être mis à rude épreuve. Mais ceci est écrit dans les prochaines pages, ne ratez pas la suite...

Nous avions réservé un train jusqu'à l'aéroport de Marseille, mais les grèves en ont décidé autrement et avons été obligés de quémander un transport moins écologique.

Dans la salle d’embarquement du terminal 2 de l’aéroport de Marseille, un scandale éclate parce que des dames n'ont pas payé leur bagage supplémentaire et ne veulent pas le faire. 
Et parce que les Français sont d'indécrottables râleurs, d'autres passagers s'en mêlent. Le ton monte, l'agente de bord est toute seule pour affronter l'ire des récalcitrantes. Elle aussi donne de la voix et finalement les portes s'ouvrent pour nous laisser arpenter le tarmac jusqu'à l'aéroplane qui patiente tranquillement au soleil.

Nous arriverons avec du retard à Lisbonne, attendons la navette vers la compagnie de location de voiture beaucoup trop longtemps et finalement emmenageons dans notre appartement aux alentours de 22 heures 30.

Comme lors de notre premier soir au Sri Lanka, nous jetons notre dévolu sur la chaîne américaine du gros méchant clown où une jeune Française parle tellement vite sans reprendre son souffle que sa voisine étourdie menace de choir la tête première dans son sac de frites.

Finalement, sur le chemin du retour, un bar nous offrira une très grosse pinte qui nous réconcilie avec la vie.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...