Oaxaca 2020 - LE BILAN

Carte, drapeau, Mexique
Oaxaca, c’est où, c’est quoi ?
Parce que les cours d'histoire/géo semblent avoir disparu de nos écoles, voici un petit résumé. 

Une pincée de géographie
Je ne ferais pas un cours complet sur le Mexique, sachez simplement que c’est bien un pays d’Amérique du Nord et que le président étasunien n’aime pas beaucoup les Mexicains (ni grand monde, d’ailleurs), mais qu’il en a rudement besoin…

Oaxaca
Frida Kahlo, Diego Rivera, Oaxaca, Mexique restaurant El Tendajon
Pour commencer sur de bonnes bases, il faut bien prononcer son nom et oublier le X, on prononce Wa-Haka.

Du niveau de la mer à son sommet perché à 3 759 mètres, le 5e plus grand état des 31 que compte le pays tire son nom de sa capitale, Oaxaca de Juárez

Sa superficie est d’un peu moins de 94 000 km² (3 fois la Belgique), et il se situe au sud de la capitale Mexico, au sud-ouest de l’isthme de Tehuantepec. 

Mercado 20 de noviembre, Oaxaca, Mexique, Mexico
Si l’état est l’un des plus pauvres économiquement, il est le plus riche en ce qui concerne sa culture (ses cultures), la diversité de sa faune et de sa flore.
Pas moins de 50% des espèces animales et végétales du Mexique ont élu domicile dans les forêts luxuriantes, les montagnes escarpées ou les zones côtières de l’État.

On compte également 7 zones naturelles protégées, mais les bouleversements climatiques, la pression touristique, la mauvaise gestion ou autres méconnaissances risquent de fragiliser ce formidable écosystème.

Carte, points of interest map, Oaxaca, MexiqueSa capitale, entourée de montagnes arides et de déserts, se niche à 1550 mètres d’altitude, tandis que sa côte sud baigne dans l’immense océan Pacifique sur 533 km de littoral.
Au mois de janvier et février, les températures descendent aux alentours des 7 à 12 degrés la nuit pour grimper proche des 30 degrés la journée. L’air est très sec, d’ailleurs on transpire peu et il fait toujours soif !

Sur la côte, la chaleur et l’humidité contrastent fortement avec l’intérieur des terres.

Isolé du reste du pays par son relief accidenté, l’état a réussi à conserver ses cultures et son artisanat mieux que partout ailleurs. On compte encore 32% d’indigènes dans la population, qui sont répartis en 16 ethnies.

La ville tire son nom du mot nahuatl ‘’Huaxyacac’’ (lieu près des acacias) qui fait référence aux nombreux huaje (type d’acacias) qui y poussaient. 
Le brassage de population et l’arrivée des Espagnols finissent par transformer le nom en Oaxaca. Pour Juárez, il va falloir éplucher le ''bouquet garni d’histoire'' que voici :

Un bouquet garni d’histoire

Maïs, mortier, corn, Oaxaca, Mexique, Mexico
Des preuves de présence humaine, remontant à environ 11 000 ans avant J.-C., ont été découvertes dans une grotte non loin de Mitla. Le site, patrimoine mondial de l’UNESCO, abrite la preuve des premières plantes domestiquées par l’homme sur le continent, notamment le maïs.
- 5 000 : Peuples nomades, chasseurs-cueilleurs et prémices de l’agriculture
- 2 000 : Sédentarisation et agriculture établie

Bien plus tard, aux alentours de -500 avant JiCi, les Zapotèques conquièrent les vallées centrales et rasent quelques grosses montagnes pour y bâtir les énigmatiques ensembles de Monte Albán. 
À son apogée, la capitale de la nation zapotèque abrite 25 000 personnes, puis pour une raison nébuleuse, la capitale décline et s’éteint en 750.
Manque d’eau, de nourriture, de ressources diverses, les suppositions sont nombreuses et probablement toutes valables.

Aztèques, empire, Mexique, MexicoEntre 700 et 1300, les Mixtèques se baladent dans le coin et s’octroient Monte Albán. Constructeurs invétérés, ils bâtissent de nombreux sites, posent leurs valises dans le coin et prennent possession du territoire.  

Dès 1250, les Aztèques débarquent, et commencent à prendre le contrôle de la région et des routes commerciales. 
En 1475, Moctezuma, premier du nom, empereur fondateur de l’empire et de la puissance aztèque, guerroie et s’empare d’immenses territoires.

Moctezuma II, Mexique, Mexico
En 1521, Moctezuma II, son arrière-petit-fils, informe le conquistador Hernán Cortés débarqué 2 ans plus tôt à Veracruz, que la région des Vallées Centrales abrite une abondance d’or.
Les Espagnols mettent un terme aux ambitions aztèques, anéantissent l’empire. puis, mettent tout le monde d’accord par quelques massacres au nom de Jésus, de travail forcé aux conditions inhumaines et la propagation de maladies importées d’Europe, notamment la variole qui aura raison de 90% de la population autochtone.

La population indigène s’effondre, passant de 1,5 million d’individus en 1520 à 150 000 en à peine 130 ans. Les nouveaux maîtres du pays sont contraints d’importer des esclaves africains pour combler le manque de main d’œuvre.

Hernan Cortés, conquistador, Mexique, Mexico
En 1529, Cortés est nommé Marquis de la vallée d’Oaxaca, titre transmis à ses descendants jusqu’en 1811.

Les religieux dominicains, Jésuites et Mercédaires se suucèdent pour apporter la bonne parole aux indigènes, dussent-ils les fouetter pour leur salut.
Il est grand le mystère de la Foi, alors qu’on supprimait plus de vies au nom de Jésus qu’il n’en a sauvé de son vivant.

En 1806, un bébé voit le jour dans une famille de paysans très pauvre. Ses parents décèdent alors qu’il n’a que 3 ans, et ses grands-parents qui l’élèvent, meurent peu de temps après. C’est finalement un oncle qui prend soin du petit orphelin qui ne parle que le zapotèque, ne sait ni lire ni écrire et surveille des moutons.

Benito Juárez, président de la république du Mexique
Il a 12 ans lorsqu’Antonio Salanueva, un franciscain, remarque la grande intelligence du gamin et le prend sous son aile. 
Avide de savoir, cet enfant mal né va devenir en 1858 rien de moins que Benito Juárez, le premier (et le seul) président indigène de la république du Mexique. 

On lui doit de nombreuses réformes, et il a survécu aux envahisseurs français (1862-1867) qui avaient mis à la tête du pays, Maximilien, un empereur fantoche envoyé par Napoléon III fusillé par les républicains en 1867.

Miguel Hidalgo y Costilla, 16 septembre 1810, révolution mexicaine, Mexique
L’indépendance du pays est officiellement datée du 16 septembre 1810 lorsque le curé Miguel Hidalgo y Costilla incite ses paroissiens à prendre les armes contre le gouvernement espagnol. Les armées mexicaines mettent hors d’état de régner les royalistes en septembre 1821. 

L’histoire de ce pays est tellement riche et tumultueuse, qu’il me faudrait encore de nombreux jours pour venir à bout de ce bouquet garni !
Sachons simplement que monsieur Juárez a donné son nom à de nombreuses rues, places aéroports (Mexico) et à sa ville qui l’a vu naître Oaxaca de Juárez.

Un soupçon de démographie
Le Mexique compte un peu moins de 130 millions d’habitants, soit 64 habitants/km² (Canada 36 millions – 3,8 h/km²)
L’état de Oaxaca en dénombre un peu moins de 4 millions d’habitants, soit 42 habitants/km² (Québec 8,5 millions – 5,6/km²).

Chaque maman donne 2,2 enfants au pays (Québec 1,73).

Marché Benito Juárez - Oaxaca - Mexique
On y vit jusqu’au bel âge de 74 ans pour ces messieurs et 79 pour mesdames (Québec 80 et 84), mais là-bas, les familles prennent soin de leurs aînés…

Les Zapotèques sont les plus nombreux des peuples indigènes avec 350 000 personnes et représentent 31% de la population. Les Mixtèques arrivent en deuxième position avec 240 000 personnes (soit 27% de la population et les Mazatecos, environ 165 000 (15%).
Suivent les Chinantecos (10%), ainsi que les Mixes (10%), et pour compléter un tableau riche en diversité culturelle : Chatino, Trique, Huave, Cuicatecos, Zoque, Amuzgos (amuse gosse!), Chontales, tacuates, Choco, Ixcatecos, Popolocas… ouf.

Religiosité
cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Oaxaca de Juarez, MexiqueDifficile de passer outre la religion dans ce pays.
Les conquérants Espagnols, certains de leur droit divin, éliminent à grands coups de crucifix bien aiguisés les pratiques idolâtres, ritualistes et chamaniques ancestrales.

89% de la population sont catholiques romains, mais étrangement, alors que le pays possède le deuxième plus grand nombre de catholiques au monde après le Brésil, seuls 47% des oaxaquiens vont à la messe. Je ne serais pas étonné que les traditions ancestrales ne soient pas étrangères à ce faible taux de participation au service religieux.

Entrer au pays
Un passeport valide pour la durée du séjour, idéalement 6 mois après la date d’arrivée. 
À l’escale de Mexico, on nous remet une carte de touriste qui permet de rester 180 jours dans le pays, et qu’il ne faut surtout pas perdre. Celle-ci est récupérée au départ par le personnel de bord avant l’embarquement. Nous n’avons pas vu l’ombre d’un douanier en quittant le pays.
Si la carte est perdue ou volée, il faut rapidement se rendre dans un bureau d’immigration pour en obtenir une nouvelle

Risques
Comme partout, il faut éviter de traîner la nuit, saoul mort, dans les quartiers chauds, notamment le Cerro Fortin, réputé comme le quartier Haut-les-mains de la ville.
Oaxaca est l’état le moins dangereux du pays, et la ville donne un sentiment de sécurité très agréable. 

En tant que piétons, nous ne valons pas grand-chose. Malgré quelques panneaux demandant aux automobilistes de nous céder le passage, il faut être très prudent lorsqu’on traverse une rue. Les feux de circulation sont drôlement placés, en tout cas pour un piéton, il faut donc prendre le temps de s’arrêter et de bien regarder autour. Ou de se coller à un local !

La conduite rapide dans les routes sinueuses des montagnes abruptes entre Oaxaca et Pochutla peut stresser. L’option de bus de nuit via la route plus longue, mais moins risquée est une option pour les coeurs sensibles.

Le pays est régulièrement frappé par des tremblements de terre, mais les gens y sont habitués.

Nous avons vu quelques groupes manifester contre des pratiques douteuses de la part de politiciens, mais n’avons pas bien compris le sens de leurs revendications.

À taaaaaaaaaable !
Houla ! Il y a l’embarras du choix. 

En général, la nourriture n’est pas épicée, ce sont les garnitures servies à côté qui le sont.
Oaxaca est réputé pour la qualité de sa pitance et ses restaurants gastronomiques, ou non.

Tlayuda, Mexique, Oaxaca, mexicain food,
Dans les rues, des vendeurs ambulants font d’excellents tacos et tlayudas à tout petits prix.

Spécialité typiquement oaxaquienne, le tlayuda est une grande tortilla fine recouverte de purée de haricots, lanières de laitue, chou, avocat, viande (poulet, bœuf ou porc), de fromage Oaxaca et de sauce. Elle est ensuite pliée en deux et cuite sur un barbecue.
La garniture change selon chaque cuisinière.

Toujours à petit prix, les tortas sont des sandwichs servis chauds, remplis d’avocat, de purée de haricots rouges ou noirs, de fromage et qui peuvent être garnis de poulet, jambon ou viande panée. Ça cale et c’est très bon.

Nopal, cactus opuntia, Oaxaca, Mexique, nourriture
La soupe sous toutes ses formes est toujours au menu d’un restaurant, et on goûte aussi au nopal, la feuille du cactus opuntia débarrassé de ses épines. Cru, bouilli ou frit, le nopal a un petit quelque chose du haricot vert, mais cuit, il est plus gélatineux que haricot vert.

Les tacos peuvent être d’une simplicité désarmante et donner la chair de poule tellement ils sont délicieux. Juste en face de notre logement, de jolies grand-mamans faisaient tourner leur boutique sur roues de main de maîtresses femmes et nous ont contentés de 16 beaux tacos pour un joli billet de 5$ !
Nous en avions fait notre ordinaire à Mazunte et avons adoré les tacos un peu plus élaborés de Tacos Roy.

Quesillo, fromage, Oaxaca, Mexique, nourriture, food, Mexico
Le fromage Oaxaca, ou quesillo, est un fromage filé de vache à pâte semi-ferme au style effiloché. Sa fabrication est longue, car il faut l’étirer et le rouler avant de former une boule. Évidemment, les fromages au lait cru sont bien meilleurs.

Partout, on trouve des montagnes de chapulines, ces délicieuses sauterelles frites agrémentées de différentes saveurs. Loin de vouloir épater les touristes en mal de sensations comme sur Kao San road à Bangkok, ce met est très prisé des locaux qui en consomment avec délectation. Pas moi.

Les avocats poussent parfaitement dans la région et font de délicieux guacamole. Surtout, ils n’ont pas la mauvaise réputation des avocats qui croissent dans les régions gangrenées par les gangs de narcos reconvertis ou dans des pays qui n’ont rien à voir avec ce fruit. Allez donc visionner l’épisode ''La guerre de l’avocat'' de l’excellente série Rotten (Pourri) sur Netflix.

Boucherie, tocineria, Central de Abasatos, Oaxaca, Mexique
La viande est suspendue aux boucheries en longues et très fines tranches. À côté, des chapelets de chorizos attendent leur tour de passer au barbeuque. Les petites saucisses ont une chair très finement hachée qui n’était pas trop dans ma palette de texture et de goût, mais le poulet bien gras et jaune remplissait son rôle.

Amateurs d’abats, les Mexicains semblent apprécier les tripes que l’on trouve sur presque toutes les cartes. 

mole, sauce, Oaxaca, Mexique, nourriture, mexican food
Enfin, les incontournables mole. Ces sauces à base de piment, cacao (ou chocolat), sésame, pinote, tomate, etc. sont absolument partout.
Le mole oaxaqueño, ou mole negro, est une sauce sucrée salée noire composée de piments chilhuacle negro, mulato, feuilles d’avocats grillées, cacahuètes, noix, oignons, chocolat et anis.
On dénombre des tas de mole différents dans le pays, et Oaxaca en compte 7 typiques. 
Le mole negro donc, également le rojo (ou poblano), coloradito, amarillo, verde, chichilo et manchamantel.
Les recettes de chacun sont bien trop longues pour en faire le détail ici, d’ailleurs rares sont les familles qui se lancent dans leur préparation, en général elles s’unissent pour en fabriquer, ou les achètent directement au marché.
Les goûts sont tous très différents, de même que les textures. Je ne suis pas un super fan de sauces, mais il est inconcevable de venir à Oaxaca sans goûter plusieurs de ces mole.

Restaurant Los  Danzantes, Oaxaca, Mexique
Quelques restaurants offrent une carte très élaborée faisant la part belle aux produits locaux et à la tradition culinaire oaxaquienne.
Los Danzantes fait partie des tables qu’il faut essayer si on est amateur de bonne chère. Les prix sont raisonnables pour l’endroit, compter de 7 à 11$ pour une entrée, et de 15 à 20 $ pour un plat principal.
Criollo propose 7 plats dans un menu qui n’existe pas, puisque réinventé tous les jours. Ils n’indiquent pas les prix, mais le menu du soir est facturé 76$ sans les boissons. L’accord mets/boissons est à 122$.
Également réputé et à peu près au même prix et concept, El Destilado offre des menus dégustation de 6, 9 et 12 plats. Nous n’y avons pas été, sauf pour une dégustation de mezcal en terrasse, mais on nous en dit le plus grand bien.

Au bord de la mer, on trouve des ceviches, mais j’ai été surpris par l’absence de poissons grillés.

N’allez pas commander des fajitas ! Comme le chili con carne, c’est un plat d’origine texane. Juste un rappel pour que vous n’ayez pas l’air d’une tarte si l’envie vous prenait d’étaler vos connaissances gastronomiques... 

Un dernier pour la route ?
Qu’est-ce qu’on boit dans le coin?

Coco-Cola, boisson, Mexique
L’eau du robinet n’est pas potable, et de toute façon, les locaux consomment énooooooormément de boissons gazeuses sucrées. Les enfants sont vissés à une bouteille de Coca-Cola, Fanta ou Sprite et ça se voit. Les campagnes de pub des grosses sociétés américaines ont fait leur boulot, le sucre est partout.
Les Mexicains détiennent le triste record du monde de consommation de soda avec plus de  160 litres par personne et par an.

On trouve des bières à profusion au Mexique, devenu le plus gros exportateur de bière au monde depuis 10 ans.
Les industrielles et peu chères Corona, Dos Equis (lager légèrement ambrée), Indio (maltée), Modelo (blonde légère), Sol (Pils rafraîchissante), Bohemia (maltée, douce, un peu sucrée et légère), Victoria (type viennois), ou la blonde fadasse Tecate en sont quelques exemples. 

Cerveza Rey oh ! Baby - Bière artisanale oaxaquienne - Oaxaca - Mexique
Heureusement, les amateurs seront comblés par les nombreuses bières artisanales, voire de micro-brasserie, évidemment plus chères, mais tellement meilleures.
Je me rappelle d’une belle blonde de caractère Rey Oh! Baby de la brasserie Consejo Cervecero Oaxaqueño qui est aussi un bar. Les Santísima Flor de Lúpulo, Santa Helodia, Casa Cervecera Tierra Blanca, entre autres, font de magnifiques bières, et on trouve de très belles sélections dans tout bar qui se respecte.
Mezcal et Pulque, voir la page dédiée à ces boissons

On boit beaucoup de chocolat à Oaxaca, le cacao est cultivé dans la région. De temps en temps, au détour d’une rue, une odeur nous attrape par les narines et nous guide vers une boutique Mayordomo.
Ici, on broie la fève de cacao avec du sucre, de la poudre d’amande et de la cannelle en bâton pour en faire une pâte épaisse. On peut en commander à boire tout de suite, chaud ou froid ou se faire emballer des kilos de ce délicieux breuvage pour le déguster à la maison.
Nous avons fait les deux !

Chocolat chaud, Mayordomo, chocolate caliente, Oaxaca, Mexique, MexicoChaud, il est préparé traditionnellement avec de l’eau, mais on peut aussi l’avoir avec du lait.
Le chocolat est jeté dans une jatte en terre cuite, l’eau bouillante par dessus, et on brasse avec un molinillo, un mélangeur en bois tourné, inventé par les Espagnols dans les années 1700, qui n’a rien d’un souvenir touristique. 
On peut aussi le commander frio, il sera alors préparé dans un batteur à milk-shake tout droit sorti des années 50.

Agua de jamaica, agua de sabor, Oaxaca, Mexique, Mexico
Partout, on propose de l’agua de sabor, des eaux aromatisées présentées dans de grosses jarres en verre. Les plus populaires sont l’horchata, une boisson à base de riz, de lait et de cannelle, et la jamaica, la fameuse fleur d’hibiscus infusée et sucrée au sucre de coco. Cette boisson un peu acidulée et rafraîchissante est un cataplasme pour la gorge quand il fait très chaud.

Kombucha Pura Vida, Mazunte, Oaxaca, Mexique
À Mazunte, repaire des yogis et autres épris de naturalité, on boit du très bon kombucha fait sur place et de l'eau de noix de coco fraîchement sortie du frigo.

Durée de notre séjour : 21 jours

Détails par ville
Tous les prix sont en dollars CA et les chambres pour 2 personnes et par nuit, avec salle de bains privée, sauf à Mitla. 
Nous avons réservé nos séjour en AirBnb ou hôtel, environ deux semaines d’avance.
Je pense qu’on peut trouver facilement une chambre en arrivant, mais loin de nous l’idée de galérer avec un sac sur le dos. 

Oaxaca
Transport
De l’aéroport, il est facile et économique de prendre un collectivo (environ 90MXN $ par personne). Dans l’aéroport, un bureau vend les billets, il faut bien sûr avoir des pesos mexicains en poche. Le minibus nous dépose directement à l’adresse indiquée. 
Il y aussi des taxis, mais beaucoup plus chers.
Dormir
Museo de las Culturas de Oaxaca, Mexique, Mexico
AirBnbLayra – L’hôte se prénomme Alberto et parle parfaitement anglais.
L’appartement est situé Calle de Los Libres, juste à côté de l’hostal Chocolate.
Il nous en a coûté 36$ par nuit.
Très calme, lit ultra confortable, bien situé, un coup de cœur.
Pour la deuxième partie de notre séjour, malheureusement notre AirbNb était complet. 
Nous avons réservé une chambre dans l'Hostal Chocolate juste à coté. Chambre correcte, mais salle de bain décrépie. C'est une auberge de jeunesse avec des dortoirs et quelques chambres, et c'est très calme.
Visiter
La ville invite à traîner dans les rues et y prendre son temps. Plusieurs endroits sont à visiter, tous sont dans les pages dédiées de notre séjour en ville.
Il faut bien sûr aller à Monte Albán, un site historique patrimoine mondial de l’UNESCO à quelques minutes de voiture du centre-ville. Il n’est pas nécessaire de prendre un guide puisque de toute façon l’histoire du site est un nébuleux mystère.
Plus loin vers le Sud, l’Arbre de Tule, le village de Teotilan et ses tapis.
Mitla, son site archéologique et la cascade pétrifiée de Hierve el Agua sont des lieux facilement accessibles en bus (plus long) ou en louant une voiture (env. 19 US $/jour).
Le boire et le manger
Prêts ?
Le matin, on va chez Boulenc, Pan:am, Nuevo Mundo, Jaguar Yuu Cafe, ou dans une boulangerie au hasard. On mange salé à la mexicaine, ou sucré à la mexicaine. Ils aiment tout et tout est bon !
Le midi, on pose nos shorts sur une chaise de la Casa Taviche pour un plat du jour excellent et pas cher du tout. Seul bémol, les serveuses ont l’air d’être chronométrées pour le service.
Marché, Mercado Benito Juárez, Oaxaca, Mexique, MexicoSinon, c’est au marché Benito Juárez dans un des nombreux restos où tout le monde aimerait vous avoir à sa table ou plus tranquillement au restaurant la Rana Feliz, entre le marché 20 de Noviembre et Benito Juárez.
Et notre préférence va àààààààà nos jolies dames du marché bio de La Cosecha ouvert du mercredi au dimanche. ♥ U Chicas !
Le soir, on se pose sur un tabouret en plastique devant un kiosque de tacos ou de tlayudas ambulant pour un souper très économique et en bonne compagnie.
Ou on se mini-gâte chez Tacos Roy, parce que leurs tacos sont délicieux!
Si on a plus de sous, on fait honneur au guacamole con chapulines du resto El Tendajon qui offre des plats très réussis avec un bon choix de mezcals et des bières artisanales.
Et pour se maxi-gâter, on réserve au El Danzantes (mon premier choix) ou au Criollo pour une expérience vraiment originale. Des amis sont allés au El Destilado et ont adoré leur expérience. On réserve pour notre prochain séjour !

Bar Ilegal, mezcal, Oaxaca, Mexique, MexicoIl y a beaucoup de très bons bars à Oaxaca, et d'excellentes mezcalerias. 
Notre repaire était le bar Ilegal pour son ambiance sombre et intime. 
Les mezcals de chez Cuish, In Situ, Los Amantes, El Destilado, la Mezcalerita, la Mezcalillera ne sont que quelques exemples, mais ils sont tous délicieux !




Mazunte
ATTENTION, il n'y a pas de banque, et un seul guichet ATM qui fonctionne aléatoirement. Il faut prévoir suffisemment d'argent liquide pour payer sur place, c'est l'occasion de créer son premier budget !

Transport
Minibus, Lineas Unidas, Oaxaca, Mexique, Mexico
De Oaxaca, nous avons pris un minibus de la compagnie Líneas Unidas pour 6 heures de plaisir dans les virages vertigineux des montagnes du sud.
Déposés dans la petite gare routière de la compagnie à Pochutla, nous avons marché un peu sur la route et arrêté un collectivo qui, pour 15 pesos par personne nous a amenés à Mazunte.
Sur place, on marche (beaucoup) ou on monte dans un collectivo pour aller à Zipolite, San Agus’ ou laguna Ventanilla. Les prix sont d’environ 10 à 12 pesos par course suivant la destination.
Il y a aussi des taxis qu’on peut arrêter sur la route ou prendre à la station près du terrain de basket.
Dormir
Les 4 premières nuits ont été passées à La Posada del Arquitecto. Une auberge de jeunesse avec des dortoirs très sommaires et très bon marché, et des chambres confortables. Super bien situé à quelques mètres de la plage, je suis sûr que la prochaine fois nous tomberons sur une chambre calme qui ne donne pas sur la rue. 
   Ensuite, nous avons déménagé à la Mazuntinas Mirador 1, chez David, propriétaire d’un AirBnb confortable et en retrait de la route. Nous avions une belle chambre à l’étage et un accès à la terrasse sur le toit où nous pouvions accrocher nos hamacs pour une sieste dans la brise. Évidemment, nous sommes au Mexique, et il est probable que des coqs poussent la chansonnette au petit matin, après que quelques chiens aient aboyé toute la nuit.
Maudits chiens sales !
Visiter
Playa Mermejita, Mazunte, Oaxaca, Mexique
Aucun site archéologique dans le coin, mais des balades à profusion.
Punta Cometa est magnifique la journée, et un point de rencontre magique pour le coucher de soleil. 
Laguna Ventanilla pour faire un tour de bateau dans la mangrove. Y avait de gros crocodiles, pas de orangs-outangs, des jolis iguanes. Du sable qui reste collé à un aimant et plein d’oiseaux colorés planqués dans les palétuviers.
Zipolite en collectivo, pour se dorer un bout de fesse à la Playa del amor et chiller à San Agustinillo en regardant les pélicans se jeter à l’eau entre deux grosses vagues.
Sinon, on fait des allers et retours sur la plage presque abandonnée, entre coquillages et crustacés et on se baigne des heures dans les vagues de l’océan.
  
Marché Alternatif Artisanal, Mercado alternativo artesanal, Mazunte, Oaxaca, Mexique, Mexico
Le Marché Alternatif Artisanal ouvre ses portes le mercredi, et un peu le dimanche, pour proposer de l'artisanat, du miel bio, d'autre nourriture saine et quelques kiosques de bouffe tenue par des locaux. C'est extrêmement bon et vraiment pas cher.
Le Centre mexicain de la tortue ? Heu non, sauf si vous avez des enfants, ça va les distraire.
Le boire et le manger
Pan de chocolate y plátano, pain au chocolat et bananes, panaderia La Baguette, Mazunte, Oaxaca, Mexique, Mexico
Le matin, on prend nos viennoiseries à La Baguette une boulangerie qui, si j’en crois le drapeau, est tenue par un Suisse, et qui fait un pain/brioche fourré au chocolat noir et banane à se taper le cul par terre.
Avec son petit sac en papier, on traverse la rue pour aller tremper ladite brioche dans un americano au Café Cometa. Au bout de trois jours, plus personne ne demande ce qu’on veut, on est devenus des habitués.
Le midi, on peut manger un peu de tout sur la plage grâce aux vendeurs ambulants qui proposent tout un tas de petites gourmandises salées ou sucrées.
Le mercredi, c'est au marché artisanal qu'on déguste, sur un bout de tabouret, quelques mets locaux délicieux.
Sinon, on se partage un demi-poulet avec une louche de riz un peu trop cuit, chez Señora Pollo qui n’a pas de nom de resto, mais un grand grill vertical. La grilladine est bourrue, mais elle fait rôtir sa volaille avec passion.
Pour le dessert, on attrape quelques fruits dans un marché au passage et on va se bâfrer d’une pastèque bien juteuse sur la plage, histoire de pouvoir rapidement se laver après avoir mangé comme des cochons. 
Le soir, si on veut se gâter, c’est à La Cuisine, un resto français aux accents mexicains. C’est beau, c’est bon, c’est à l’occasion.
  
Tacos, guacamole, Tacos El Mazunte, Mazunte, Oaxaca, Mexique
Après, on est resté fidèle à notre dealer de tacos sur la rue principale, Tacos El Mazunte, où nous avons toujours bien mangé, que ce soit des tlayudas (1 pour deux c’est énorme !), des tacos et un délicieux guacamole
Sur la petite place près du terrain de sport, la relative fraîcheur de la nuit fait sortir braseros et barbecues autour desquels des cuisinières préparent de la nourriture de famille pour quelques pesos.
Nous avons aussi très bien mangé à San Agustinillo dans un resto un peu chic, mais un avion d’Air Transat venait probablement d’atterrir et la salle était pleine de Québécois. Bonjour dépaysement !
Les choses changent vite sur la côte et je pense que seule la curiosité va vous pousser à aller vers l’un ou l’autre établissement. Chacun aura ses coups de cœur. 
En tout cas, nous n’avons jamais été déçus par la cuisine. Le service c’est autre chose.
   Il y a quelques épiceries pour des bières pas chères, et des bars avec des happy hours sur les cocktails. Pas de quoi s’ennuyer, ni de mourir de soif.

Mitla
Transport
Nous avons loué une voiture chez Europcar, même si la ville se rejoint facilement en autobus.
Avec la voiture (19 US $), nous étions libres et mobiles, et nous avons pu nous arrêter à Teotitlan et Tule.
Dormir
AirBnb – Garden View Room Magical Mitla tenue par Brooke, une pétillante Américaine. Située à 5 minutes de marche du site archéologique, la chambre est confortable et la salle de bain partagée. Il y a du café et du thé le matin ainsi que quelques petites choses à grignoter.
Visiter
Évidemment, le site archéologique dont je parle ICI.
Sinon, le centre du village est mignon, mais nous sommes arrivés un peu tardivement pour profiter du coin.
À 45 minutes de route, la cascade pétrifiée Hierve el agua est un incontournable que nous avons raté.
Le boire et le manger
Nous avons échoué dans un petit resto où rien sur le menu n’était disponible, si ce n’est un club sandwich au baloney et tranche de single de Kraft. Toute une expérience culinaire !
Mais avoir eu plus de temps, je suis certain que nous aurions trouvé quelques perles de restaurants, raison de plus pour y retourner.

Coups de cœur

Emiliano Zapata, Oaxaca, Mexique, fresque, art mural, street art, Mexico
Comment ne pas tomber sous le charme de la ville de Oaxaca ?
Amateurs de belle architecture, de bonne nourriture, de bons alcools, et de magnifique artisanat, nous avons été gâtés.
C’est une ville où on aime prendre son temps. On ne vient pas ici pour cocher une case d’une insignifiante liste des 10 choses à voir avant de mourir
  
Fresque, art mural, street art, Star wars, Oaxaca, Mexique, MexicoMarcher dans les rues, admirer les fresques, faire semblant de se perdre, essayer de retrouver un restaurant qu’on a croisé la veille, et en découvrir un autre. S’asseoir sur le tabouret d’une mezcaleria et voyager dans le temps grâce aux explications du barman.
   Goûter un morceau de mangue au marché et en acheter un kilo. Faire pareil pour de la cannelle ou des piments, du chocolat et son molinillo en bois. On aimerait remplir des paniers pleins de victuaille fraîche et appétissante.
On aime le climat chaud et sec de cette ville de montagne, et le calme des habitants.

La propreté !
Yellow cab, Oaxaca, Mexique, Mexico, travel, voyageQuel contraste effarant quand nous sommes revenus à Montréal et avons constaté que nous vivons dans une ville honteusement dégueulasse.
À Oaxaca, Mazunte, ou ailleurs, nous avons été agréablement surpris par l’incroyable salubrité des rues, des commerces ou des plages.
Les gens ne jettent pas leurs papiers par terre, mieux, ils les ramassent !
Quelques personnes promènent un gros fût sur roues, et avec un balai fait de branches, balaient la ville continuellement. 
Les commerçants lavent à grande eau javellisée leurs commerces au petit matin, et débordent sur leur portion de trottoir. Les habitants font pareil, on se croirait dans un village alsacien où chacun prend à cœur de nettoyer devant chez soi. Résultat, les trottoirs sont impeccables.
Les poubelles ne traînent pas dehors et ne sont pas les proies des quelques chiens errants.
Je ne sais pas ce que nous avons perdu, mais nous devrions avoir honte de nos comportements de gringos trop gâtés, rejetant toujours la faute sur le gouvernement, les élus, la mairesse, les services municipaux, alouette.

C’est vrai que Montréal pourrait se doter d’une structure de stockage et ramassage des déchets un peu moins moyenâgeuse, en installant des conteneurs pour le verre, le recyclage ou les poubelles, mais c’est aussi aux gens de se responsabiliser. 
Voilà, Oaxaca, c’est propre et c’est bien.

Quand on rentre dans un resto et qu’il y a du monde en train de manger, on dit buon provencho. Oui, à tout le monde, mais d’un seul coup, on ne va pas voir chaque personne pour lui souhaiter bon appétit.
Et quand on mange déjà, on répond gracias aux gens qui nous souhaitent buon provencho. Et puis on se souhaite une bonne journée/soirée en quittant le restaurant, c’est aussi ça l'élégance oaxaquienne !

La langueur et le bon vivre sur la côte pacifique. Le temps s‘étire presque à volonté, loin, très loin des informations anxiogènes, des turbulences démentes du monde moderne, des concours de qui pisse le plus loin de la scène politique et des petites phrases assassines. Les journées sont trop courtes pour le peu qu’il y a à faire, le hamac est tout sauf un objet folklorique.

À Mazunte, les bateaux de pêche foncent, moteur au taquet vers la plage où ils s’échouent avec panache. Ensuite, c’est une question de gros bras et de rondins sous la coque pour finir de haler les embarcations sur le sable, loin des vagues et de la marée haute. 

Ça fatigue
En ville, c’est la circulation aux heures de pointe qui fatigue un peu. C’est emboucané, ça pue et les piétons sont considérés comme des nuisibles. Alors on regarde 12 fois avant de traverser une rue et on essaye d’éviter les axes principaux à l’heure où les enfants quittent l’école ou les parents leurs bureaux.

Tabloïds, Oaxaca, Mexique
Les photos des tabloïds sont vraiment intenses, voire carrément dégueux. 
Quatre morts dans un accident de la route ? Photo. Pied arraché ? Photo. Massacre à coup de machette ? Photo.
Le sensationnalisme de cette presse dépasse tout ce que j’avais vu jusqu’alors. Inutile de les acheter pour être mal à l’aise, les journaux sont accrochés bien en vue des passants.

Pas fatiguant, mais un peu désarçonnant, ce n’est pas la convivialité qui étouffe certains serveurs dans les restaurants. Habitué, par mon travail et mes voyages, à plus d’empathie, je n’ai pas noté une grande passion du service. Par contre, tous les serveurs répètent la commande, comme aux Philippines, pour être certain de ne pas se tromper arrivé à la cuisine. 

Ça rassure
Hors de la ville, les gens conduisent relativement bien. Il faut juste prendre l’habitude de se pousser quand une voiture arrive vite dans le rétroviseur. Ici, on double peu, mais on se tasse toujours pour laisser passer.
On se sent en sécurité en ville, et en général dans tous les endroits que nous avons visités. Pas ou peu de mendiants, les vendeurs de babioles ne sont pas du tout insistants.
On évite de sortir une liasse de billets ou ses précieux bijoux de la couronne dans des endroits douteux, simples précautions élémentaires.

Transports
Notre avion de Montréal nous a déposés pour une courte escale à Mexico, puis un autre vol nous a menés à Oaxaca.
Collectivo pour la liaison entre l’aéroport et la ville, puis pour les trajets sur la côte. Les destinations sont indiquées au-dessus du pare-brise, mais on peut aussi demander au chauffeur. Dans la petite cabine, il suffit d'appuyer sur une petite sonnette pour demander l'arrêt. Comme dans nos bus, sauf que le chauffeur s’arrête où on veut.
Beaucoup de taxis que nous n’avons pas pris, sauf pour nous rendre à Zipolite et pour l’aéroport à la fin de notre séjour.
Location de voiture pour découvrir l’arrière-pays, chez Europcar pour 25 CA $ la journée.

Argent
Le peso mexicain (MXN $) est facile à convertir en dollar canadien : 100 pesos = 7 piasses. Enfin tant que notre argent vaut encore quelque chose…

On peut payer par carte de crédit dans quelques endroits, sinon c’est en espèces sonnantes et trébuchantes.
Ayant un compte chez Tangerine, j’ai pu retirer de l’argent sans frais au guichet des Banques Scotia, mais le taux de change n’est pas très avantageux. 
Je n’ai pas non plus eu de frais en utilisant ma Mastercard de la même banque pour régler les achats plus conséquents au taux de change officiel.
Je n’ai pas changé d’argent sur place, sinon un brun à l’aéroport de Mexico pour pouvoir payer le collectivo à notre arrivée.

Attention, il y a bien un guichet ATM à Mazunte, mais nous ne l’avons jamais vu fonctionner. C'est mieux de prévoir une liasse épaisse avant d’y aller, sinon il faut faire un aller et retour à Pochutla.

Le niveau de vie est très abordable, il est facile de bien manger pour 3 à 5 dollars/personne.
Il ne faut pas oublier de laisser un petit pourboire, en général 10% de la facture.

Souvenirs
Prêts à vider votre compte en banque ?

Pour tous les souvenirs, il y a les versions deluxe, fabriqués à la main, teints avec des couleurs naturelles, peints avec passion et patience, et les autres.
Tout dépend de votre budget et de votre philosophie. 
Adepte de la surconsommation ou du soutien indéfectible à quelques artisans triés sur le volet. 
Abonné à Amazon Prime ou fidèle à votre commerçant de quartier ?
Habitué à jeter, ou conservateur?
Client frénétique Ikea, ou amoureux de belles choses?
Chacun fera son choix.

Tapis, tapete, Teotitlan del Valle, Oaxaca, Mexique, Mexico, travel, voyage, carpet
Les tapis de Teotitlan sont de véritables œuvres d’art. Tissés à la main, teints avec des colorants naturels, ils valent le prix qu’en demande un véritable artisan amoureux du travail bien fait. Sinon, il y a les tapis industriels qu’on ne garde pas longtemps moins épais et avec les fils qui se défont au bout de quelques passages.
À Mitla, et dans les villages alentours, on fabrique des tissus d’habillement ou de table sur de grands métiers manuels qui tournent quasiment en permanence.

Les alebrijes, ces magnifiques animaux sculptés et peints à la main sont de très belles pièces à ramener. Bien que les enfants aient depuis la nuit des temps joués avec des animaux sculptés, la tradition des sculptures peintes remonte aux années 30. 

Et voici son étrange genèse :
‘’Pedro Linares, est tombé très malade et alors qu'il est au lit, inconscient, il rêve d'un endroit étrange ressemblant à une forêt. Là, il voit des arbres, des animaux, des rochers, des nuages qui se transforment soudain en quelque chose d'étrange, une sorte d'animal, mais inconnu. Un âne aux ailes de papillon, un coq aux cornes de taureau, un lion à tête d'aigle, et tous criaient un mot, « Alebrijes ». Une fois rétabli, il commence à recréer les créatures qu'il voyait, en carton et en papier mâché et les a appelées alebrijes.’’ (source : Wikipédia)

alebrije armadillo, alebrijes, Oaxaca, Mexique, Mexico, art, artesana, Voyage, Travel
À Oaxaca, ils sont originaires du village de San Antonio Arrazola et fabriqués dans le bois de copal. Mais les plus grosses productions viennent des villages de San Martín Tilcajete et La Union Tejalapam, qui ont chacun développé leur propre style.
Malheureusement, comme pour les agaves sauvages, la récolte du bois de copal n’est pas réglementée, et presque tous les arbres autour de ces villages ont disparu.
On trouve des pièces uniques et de haute qualité à grande valeur artistique et beaucoup de pièces répétitives, de qualité moyenne et forcément peu coûteuses.

Coyote hurlant à la lune, tatou caparaçonné, lapin aux yeux enamourés, souris aux oreilles démesurées, les animaux locaux sont de belles sources d’inspiration. Plus mythiques, les dragons, chiens volants, jaguar aux ailes d’aigle sont autant de pièces qui peuvent être exceptionnelles ou très ordinaires.

À San Bartolo Coyotepec, on fabrique des céramiques de couleur noire, décorative ou utilitaire. À Santa Maria Atzompa, la céramique vitrifiée est de couleur verte.

Sacrés-Cœurs de Jésus, Sagardo Corazón, Jesus, art, artesana, Oaxaca, Mexique, Mexico, travel, voyage, souvenirs
Pas spécialement originaires de la région, les cœurs en fer blanc peints sont super décoratifs, et vraiment pas chers. Surnommés Sagrado Corazón, ils représentent le Sacré-Cœur de Jésus. Ils peuvent être entièrement peints ou s’ouvrir sur un petit miroir. Nous les avons tous !
En plus ils font rire les jolies demoiselles de la boutique de souvenirs que nous dévalisions soir après soir à Mazunte.

Le Mexique est le premier producteur d’argent au monde. À Oaxaca, les bijouteries Oro de Monte Alban proposent des bijoux d’inspiration préhispanique en argent ou en or.

Évidemment, on ne saurait quitter le pays sans une bouteille de mezcal, et là aussi le choix est cornélien.

Impression, art, révolution, Oaxaca, Mexique, Mexico, travel, voyageSauces pimentées, piments séchés, fleurs de jamaica, miel des montagnes (il faut triplement vérifier l'étiquette et la provenance), chocolat à boire, impressions artistiques, petits verres pour le mezcal, serviettes colorées, paniers en osier…
Argh, les marchés sont pleins de tentations!

Conclusion
Un voyage vraiment agréable, un endroit où nous retournerons avec le plus grand plaisir.
On a absolument tout aimé, sauf le peu de temps que nous y avons passé.
Trois semaines, c’est peut-être beaucoup pour les cocheurs de cases ‘’FAIT’’, mais quand on traîne, ça passe vite.

Nous avons été surpris par la quantités de chiens errants, surtout à Mazunte.
Bizarrement, ces chiens qui passent leur temps à jouer, dormir et forniquer ressemblent encore à des chiens de race. 
Du chihuahua tout rikiki au balèze pitbull, les canidés fréquentent les humains avec lesquels ils jouent toute la journée sur la plage.

Comme au Chili, ces chiens n’appartiennent à personne, mais tout le monde s’en occupe. Des bols d’eau ou de croquettes devant les commerces, des niches faites de bric et de broc et souvent des karaokés nocturnes pour le plus grand bonheur des sommeils légers.

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Voilà, ite missa est comme on dit. Plus rapide à rédiger que le dernier voyage, ce récit de nos journées mexicaines a été un plaisir à écrire et encore plus à vivre. Une destination que je recommande les yeux grands ouverts, et où, c'est certain, nous retournerons.

Je clos cette page avec la folie du coronavirus -Covid-19-, qui bat son plein sur toutes les chaines d'informations. J'espère que cela nous vous empechera pas de voyager, évitez simplement de tousser...

Allez, on se retrouve à la prochaine escale. On va où ?


Vous avez aimé ? Faites-le savoir par vos commentaires et partagez avec vos proches. Tourlou !



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