Mexique 2020 - Le voyage

Dimanche 19 janvier – De Montréal à Oaxaca
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Il est 9 heures du matin, il fait -20 degrés, le vent glacé souffle la neige sur les pistes de l’aéroport. Le personnel chargé d’enfouir les bagages dans la soute est emmitouflé comme s’il partait en expédition dans un coin perdu de l'Arctique. 
De mon hublot, je devine les gestes rapides et sûrs, ils veulent passer le moins de temps possible sur ce tarmac glacial.

Le passage par la zone de dégivrage est obligatoire. 
Une noria de gros camions aux nacelles articulées projette un liquide jaunâtre sur les carlingues prêtes à prendre les airs. Le hublot se pare de traînées mousseuses, nous regardons le ballet des engins arroser les appareils qui sans ce traitement verraient leurs commandes geler et risqueraient de ne jamais nous faire découvrir cette partie du Mexique.

Enfin, après une heure de retard, notre avion prend son élan et quitte les immenses étendues glacées qui forment notre Belle Province. Ces quelques arpents de neige seront loin de nous pour 21 jours.

Six heures de vol nous séparent de l’aéroport Benito Juárez de Mexico où nous avons une correspondance. En retrouvant une altitude plus raisonnable, le liquide antigivre fond et disparaît dans les courants d’air. 

Le plafond est bas, nous rebondissons sur quelques nuages chargés d’eau avant de nous poser sur la piste détrempée. Tout autour, le gris du ciel vide de ses pluies diluviennes sur la mégapole. L’horizon est bouché par des constructions, cette ville n’en finit pas de finir.

L’heure de retard, et les travaux de la zone de contrôle des douanes ralentissent les procédures, mais finalement, l’intervalle que je trouvais trop long lors de la réservation sera réduit à une trentaine de minutes et nous aurons juste le temps d’avaler un sandwich beaucoup trop cher avant de grimper dans le petit biréacteur en route vers la ville de Oaxaca.

À peine 40 minutes de vol suffisent pour avaler les 500 kilomètres qui séparent la tentaculaire capitale du pays d’à peu près 21 782 378 âmes de la capitale de l’état de Oaxaca qui en compte un peu plus de 265 000.

Nous traversons rapidement le tarmac, ramassons nos sacs et payons un collectivo, minibus d’une douzaine de places, le moyen le plus économique de rejoindre n’importe quelle destination puisqu’il nous dépose devant l’adresse indiquée.

Quelques minutes de trafic plus tard, nous rencontrons Alberto, le propriétaire de l’appartement que nous avons réservé sur le site d’AirBnb.
Le sympathique jeune homme nous fait faire le tour du très grand logement que nous allons occuper pendant les 4 prochains jours. 
Situé sur la rue Los Libres, il est en retrait du trafic et s’avère extrêmement calme.
La chambre à elle seule correspond à la moitié de notre appartement de Montréal, et le lit pourrait abriter une famille de quatre personnes.

À peine le temps de remercier notre hôte, de jeter nos sacs dans un coin, et nous voilà partis à la découverte de la jolie ville dont nous devinons les attraits alors que la nuit est déjà tombée.

Nous n’irons pas bien loin dans nos découvertes, trouvons rapidement un resto en terrasse non loin de l'église Santo Domingo, et avalons notre souper en grelottant un peu sous le vent frais venant des montagnes.
Oaxaca est tout de même perchée à 1550 mètres d’altitude et les soirs sont frisquets.

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