6 janvier – Jour J - De Montréal à Santiago, avec une escale booooring à Toronto

Hier nous avons fait nos sacs, j'ai beau recalibrer la balance elle refuse d'indiquer plus de 10 kilos de bagages. J'ai un étrange sentiment de manque, j'avais plus de poids lors de notre dernier voyage où ne nous fallait rien de plus qu'un maillot de bain, un short et guère plus de t-shirts… Bon, on ne part pas au fin fond du Kamtchatka, s'il nous manque quelque chose, on devrait facilement le trouver sur place. Ou apprendre à s'en passer.

L'appartement est mis en pré-hivernage, notre voiture est au rendez-vous, derniers pas dans la neige.

À l'aéroport tout se passe trop bien. J'ai effectué mes enregistrements en ligne avant de partir, il suffit de scanner le code barre, d'y passer le passeport et hop, nos cartes d'embarquement sont imprimées. Il ne reste qu'à jeter nos sacs dans un gros bac gris et roulez jeunesse.
La douane est rapidement franchie, tout de plastique vêtu, je ne déclenche aucune alarme.

Il y a quelques jours, j'ai reçu un message m'informant que, grâce à ma carte de crédit Odyssée, j'avais accès au tout nouveau salon Desjardins. J'ai même le droit d'y emmener un invité, c'est qui le chanceux ?
Salon avec vue sur les pistes, buffet chaud, alcools divers et à volonté. Pour certains, les beuveries dans le Sud commencent ici et maintenant. Allez Gino, fait briller ta ceinture blanche et ton pré-bronzage en canne, tu parles trop fort, tu bouges trop, et même avant de partir, tu fais honte à ton entourage. Pas à ta blonde, elle te trouve hot en sale !
Je doute fort que nous ayons à rencontrer ce type de personnage pendant notre escapade.

Le vol vers Toronto est annoncé, nous nous mettons en ligne d'attente, observons nos collègues passagers impatients de vouloir monter à bord alors que ce n'est pas leur tour et finissons par gagner nos places, tout au fond du Boeing, juste à côté de la porte des toilettes. Un cendrier obsolète est encore là pour témoigner de l'âge de l'aéronef.

Survol des longues plaines écrasées de froid et de neige, mais rapidement, le soleil déclinant efface ce paysage hivernal.

Toronto. Longs tapis automatiques pour rejoindre notre zone de transit. 
Un enfant attend sa maman, qui n'a pas voulu courir avec lui, avec le bout de sa langue posé sur la main-courante en plastique. Ce petit garçon est en train de s'auto-vacciner ! 

Le terminal est vieillot et très mal conçu. Les passagers en embarquement ne peuvent faire autrement que de bloquer l'allée principale, empêchant toute circulation fluide. Quelques sièges avec accès à internet via un Ipad, et trois ou quatre restaurants hors de prix.
Il faut attendre 6 heures dans ce capharnaüm, ça va être long.
Finalement, l'attente sera majorée puisque notre vol aura presque 2 heures de retard, comme tous les autres d'ailleurs.

Une dame tente de passer devant tout le monde, souffle et s'ébroue comme une vieille jument impatiente, se fait bloquer par un gros tatoué qui n'a pas l'intention de négocier, trouve un autre chemin, arrive devant et se fait éconduire parce que ce n'est pas sa zone qui a été appelée. Elle descendra en même temps que nous à Santiago.

Le repas du soir sera servi vers 2 heures du matin, le vin trente minutes plus tard et les turbulences qui nous accompagnent depuis le décollage dureront au moins 5 heures. Mais je ne peux être catégorique puisque j'ai décidé de m'endormir profondément avec la dernière lampée de ce Cabernet-Sauvignon-Malbec-et ce qu'il restait au fond des cuves des surplus de l'Union européenne.
Le voyage est quand même très long, et le Boeing 777 pas plus confortable que ça. Heureusement, une bonne sélection de films permet de ronger son frein, et sinon, il y a la sieste instantanée.

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