Réflexions cubaines 1 - Nager avec les dauphins

Me voilà de retour d'un très agréable séjour en cette île colorée et musicale. Bronzé, reposé, excellents Cohiba, un peu de rhum et plein de bonnes lectures, une belle évasion à la Havane et une journée de plongée à la Baie des Cochons.
Un programme peinard pour recharger les batteries loin de la neige et du froid.

Ces vacances sont aussi une belle vitrine pour observer ses congénères du coin de l'œil et noter certaines choses plutôt surprenantes. D'ailleurs les premiers intéressés sont toujours les premiers à m'en vouloir, allez savoir pourquoi.

J'avais mis il y a 3 jours sur un forum de voyage, le texte ci-dessous concernant le merveilleux loisir d'aller nager avec des dauphins. Activité très fortement conseillée par les responsables de la section loisirs de l'hôtel et par l'agent du voyagiste sur place.
Ce matin, on m'a envoyé un message pour me signifier que mon texte avait été supprimé parce qu'il ne cadrait pas avec la magie censée émaner d'une journée payée au prix fort sur un catamaran rempli de joyeux fêtards, où l'alcool coule à flot du matin au soir la musique poussée à fond...

Je soutiens pour ma part qu'un vacancier bien renseigné voyage mieux. Il en va des pays visités, de son histoire, de sa population ainsi, on sera à même de ne pas faire d'impair et de pouvoir communiquer. Évidemment, la péninsule de Varadero n'est pas très concernée par ces détails puisque 80 % des gens ne quittera même pas leur hôtel et la majorité des autres payera un voyage organisé bien encadré.

Je ne suis pas là pour critiquer l'un ou l'autre, se reposer, visiter avec un guide sont des activités tout à fait louables, mais un petit coup d'œil dans un guide de voyage ne peut faire de mal. Je ne suis pas non plus membre du PETA, organisation animaliste qui préférerais tuer les humains pour sauver une souris ou passe et repasse ad nauseam les images d'archives de bébés phoques écorchés alors que leur chasse est interdite depuis 1987.
Je suis juste fâché de l'ignorance...

Bon, avant d'attaquer les dizaines d'autres détails, je voulais transmettre ici le texte qui a été censuré. Ainsi, rien ne vous empêchera d'aller caresser cette jolie bébête au grand sourire, mais au moins vous ne le ferez plus inconsciemment.


Le sourire trompeur des dauphins
... ou comment les touristes pourraient faire changer les choses.

Qui n'a pas rêvé de nager un jour avec les dauphins, ces mammifères que l'on sait supérieurement intelligents ? 
Il est possible de le faire, pour quelques dollars, dans des parcs aquatiques au Mexique, à Cuba ou encore aux États-Unis. 

Mais, détrompez-vous, si vous pensez que les dauphins sourient, en exécutant des pitreries contre de la nourriture. Peu de gens se doutent de toute l'horreur qui se cache derrière cette attraction. 

Captures sauvages, trafic illégal, morts prématurées et pénibles conditions de captivité. Une industrie lucrative, mais ô combien douteuse.
Un dauphin se vend 100 000$ et rapporte 1 000 000$ par année. C'est une industrie très lucrative, et le dauphin est l'animal sauvage le plus convoité sur la planète. On le chasse notamment dans les eaux du Japon, de Cuba et des Îles Salomon. La capture sauvage de ces mammifères blesse mortellement des dauphins et les petits sont séparés de leurs mères. Une fois que les entraîneurs ont sélectionnés les plus beaux spécimens, on envoie les autres à l'abattoir.
Leur chair, prisée en Asie est hautement toxique puisque qu'elle accumule des métaux lourds. Chaque année, 23 000 dauphins sont tués.

Conseils aux touristes
Les touristes ne posent pas les bonnes questions. Ils vont demander le nom du dauphin ou son âge, mais jamais d'où il vient. On peut facilement comprendre la fascination des gens pour les dauphins, mais la seule solution acceptable est d'aller les observer en mer.
* En liberté : le dauphin vit plus de 50 ans ; en captivité 53% d'entre eux meurent dès les trois premiers mois
* En liberté : le dauphin mange du poisson vivant ; en captivité il ne mange que du poisson mort, en quantité insuffisante (afin qu'il soit plus docile et réagisse mieux à la récompense-nourriture lors des dressages)
* En liberté : le dauphin vit au sein de structures sociales complexes, restant en contact avec sa famille durant sa vie entière ; en captivité, le plus souvent isolé dans des bassins en béton, la plupart souffrent de stress et de dépression. 
Certains d'entre eux se suicident.
* En liberté : le dauphin nage plus de 100 miles marins par jour, plonge jusqu'à des profondeurs de plus de 300 mètres et parcourt les océans durant toute sa jeunesse. En captivité il est confiné dans un espace très restreint et de seulement 2,50 mètres de profondeur. Aucun bassin au monde n'est assez grand pour lui et ne permet de reconstituer le moindre simulacre d'un habitat naturel.
* En liberté : le dauphin vit dans l'eau salée, riche de multiples oligo-éléments, de goûts subtils et d'informations. En captivité il vit dans une eau traitée au chlore, imprégnée du goût intense de ses propres excréments et de ceux de ses compagnons et privée de tout mouvement de marée, de poissons, d'algues ou de quoique ce soit de vivant.
* En liberté : le dauphin utilise le sonar pour "voir" et communiquer. En captivité il est incapable d'user de son sonar du fait de la douleur que lui cause l'écho de retour sur les parois en béton du bassin .
* En liberté : les delphines mettent bas tous les deux ou trois ans à partir de l'âge de quatorze ou seize ans. Nombre de nouveau-nés mis au monde en moyenne : de 6 à 7. En captivité, plus d'un tiers des naissances échouent. Moyenne de naissance par delphine captive sur sa durée de vie complète: moins de une.
* En liberté : les dauphins ne sautent pas au travers de stupides cerceaux, ne mendient pas leur nourriture et ne transportent personne sur leur dos comme des ânes. En captivité les dauphins se soumettent à ces humiliations parce qu'ils ont faim parce que leur régime alimentaire est soigneusement contrôlé pour les affamer de manière permanente. En cas de résistance grave, l'isolement est utilisé.

Vous voilà à présent un peu mieux informés.



C'EST MAINTENANT À VOUS DE FAIRE LE BON CHOIX

#EmptyTheTanks



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1 commentaire:

  1. Tout ça est triste et me brise le coeur, moi qui aime les animaux. Je crois que c'est d'ailleurs pour cette raison que les gens ne veulent pas entendre ce genre de choses.

    Par ailleurs, ne fait-on pas la même chose avec nos animaux domestiques ? Nous les tenons en laisse, nous les tenons captifs dans nos maisons et nous controlons leur appétit. Je ne juge pas (j'ai moi-même un Labrador que j'adore), mais cela m'amène à réfléchir sur notre rapport avec les animaux en général...

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