Topes de Collantes - 19 janvier 2011

La nuit a été un vrai charme, le seul bruit est le chant des oiseaux, l'air sent bon.
Avant le débarquement du troupeau des touristes qui bien entendu a fini dans le seul hôtel, nous sautons sur le buffet du petit-déjeuner.
Là encore force nous est de constater que les gens se comportent comme des porcs... 

Remplir son assiette d'une montagne de frites, saucisses, bacon, omelette, ketchup et en laisser la moitié. 
En remplir une autre de crêpes, viennoiseries, pains, confiture, et en laisser la moitié. 
Faire déborder un gros bol de yaourt, céréales, fruits, miel et en laisser la moitié...
Jeter de la nourriture, abuser sur les quantités dans un pays où les paysans triment comme des damnés pour nourrir leurs familles, ça me dépasse !


Nous quittons l’hôtel et grimpons dans des camions russes qui semblent pouvoir passer n'importe où. D'ailleurs les Russes qui nous accompagnent ne sont pas peu fiers de leur merveilleuses technologie.
Quarante cinq minutes de chemins défoncés de montées abruptes et de descentes au ralenti, et nous arrivons au début du sentier du Rio Melodosio. Le nom de rivière mélodieuse est dû au fait que tout le long du sentier nous entendrons le murmure cristallin des eaux vives.




Valentino notre guide semble connaître tout ce qui pousse, vole, rampe, saute et crie dans cette forêt. Il rassure les citadins en leur affirmant qu'il n'y a pas de bêtes dangereuses dans ces bois. J’émets un léger doute en roulant des yeux lorsque je contemple mes congénères... 
La promenade est agréable, le temps radieux et les vieilles dames se plaignent encore.


Après une heure nous arrivons au début du fameux Rambo Tour dont tout le monde parle mais dont nous ignorons tout. En fait il s'agit de se mettre en maillot de bain, de ne pas hésiter à mouiller ses souliers et descendre la rivière en sautant de trou d'eau en trou d'eau.
Valentino prendra un malin plaisir à nous barbouiller le visage de graines de roucou écrasées. Le colorant se révèle parfaitement résistant à l'eau et je conserverais toute la journée un hâle intensément rougeâtre.
Le premier saut est de loin le plus haut, tout le monde hésite, mais j'arrive et l'honneur du Québec et de la France sont en jeu. 
J’exècre l'eau froide. 
Vu d'en haut cette rivière semble glaciale...


L'honneur est sauf, je ne quitterais jamais la première place, talonnée de près par quelques Gropapov qui ne réussirons jamais à me déloger.
La descente est exaltante, je pense aux autres qui n'ont pas voulu mouiller leurs brodequins et profite de cette rafraîchissante ''aventure''.
La suite du sentier est toute aussi bucolique, mais tous les groupes ont maintenant convergé vers un seul chemin, et c'est au milieu d'une horde slave que l'ex-paisible promenade se poursuit. 


Un peu de riz, de poulet, de café et de papayes plus tard nous remontons dans les camions pour revenir à notre point de départ. Les Gropapov ont sérieusement abusés de rhum qu'il ont consommé avec autant de facilité que leur vodka, et c'est en compagnie de tous les membres du Grand Choeur de l’Armée Rouge que nous rentrons...
.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...