Famine et salubrité - 30 janvier

Tenaillés par la faim nous allons en direction du petit marché sur la route de Chalong. Nous trouvons une petite cantine locale ou deux riz frits, une bouteille d’eau et un Fanta nous ferons débourser 110 bahts, le seuil des 200 bahts n’est toujours pas franchi, continuons…
C’est étrange de constater le peu de salubrité de la plupart de ces gargotes et le fait que nous ne soyons jamais malades.

Il est totalement inconcevable qu’un de ces établissements puisse voir le jour sous nos latitudes. Pourtant en fouillant un peu plus profondément, meme a Montréal, il y aurait matière à faire fermer plus d’un restaurant ou traiteur lorsque l’on sait comment certains fonctionnent.
De toute façon en voyageant dans ces pays que beaucoup considèrent encore comme à l’aube de la civilisation – alors que le Siam cultivait le riz lorsque nous en étions encore à glaner des tubercules et chassions l’auroch à coups de massue – on se rends compte à quel point les précautions hygiéniques que nous prenons sont démesurées.

Avec le dernier épisode fumant de la terrible grippe H1N1 les seuls qui s’en soient bien tirées sont les compagnies pharmaceutiques (encore une fois) et l’opportuniste fabricant de produit désinfectant. Quelle rigolade !
Je vois ici des poulets tranchés sur des billots de bois dans un marché ou il fait 35 degrés à l’ombre, des pièces de viande en plein air, des poissons et tout un tas de nourriture partiellement protégé.

Par contre tout le monde pense à se laver les mains régulièrement, geste que nous avons tendance à oublier puisque nos paluches sont à tout bout de champ sollicitées par les flacons de Purel. La société médicamentée dans laquelle nous vivons finira par s’étouffer sous les montagnes de pilules et d’antibiotiques.

Morts mais propres…
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